Un roman réaliste : Madame Bovary, Gustave Flaubert

  • Madame Bovary raconte l’histoire d’Emma Rouault, l’épouse de Charles Bovary, dont les espoirs d’une vie romantique et palpitante seront contrés par la monotonie et les désillusions du quotidien.
  • Publié en 1857, il fait de Gustave Flaubert le père du roman moderne, et l’un des représentants principaux du réalisme. Il s’est inspiré d’autres réalistes comme Balzac et Stendhal : même volonté de décrire avec exactitude les personnages et les milieux dans lesquels ils évoluent.
  • Il renouvelle cependant certains aspects du réalisme, par le choix des thèmes et des procédés littéraires mis en œuvre.
  • Roman à double dimension : réaliste et moderne.
  • Mouvement réaliste :
  • fidélité au vrai ;
  • vastes recherches documentaires et observations personnelles ;
  • descriptions longues et précises de la société normande ;
  • roman social, qui représente la classe paysanne, les nobles, la bourgeoisie aisée, la bourgeoisie commerçante, les professions libérales, et la petite bourgeoisie, entre 1830 et 1848 ;
  • les descriptions de Flaubert empêchent toute idéalisation, et soulignent volontairement l’ennui, la banalité et la monotonie des mœurs de province ;
  • narrateur invisible et omniscient (le point de vue n’est plus objectif).
  • Rupture avec la tradition romanesque de l’époque :
  • dans la dimension satirique et ironique du roman ;
  • contrairement aux romantiques, Flaubert refuse de voir dans la province un lieu de refuge, un havre de paix. Ses personnages rêvent de la ville, qui demeure toujours inaccessible.
  • Œuvre fondatrice, ouvrant la voie au roman moderne : les personnages de Flaubert se nourrissent d’illusion, sans pouvoir échapper à leur condition. Le narrateur exerce son ironie.
  • Techniques d’écriture et style propres à Flaubert.
  • La variation de points de vues définit un certain réalisme inauguré par Flaubert : c’est le réalisme subjectif.
  • Mots-clés du roman : antihéros, rêves romantiques, ennui, désillusions, insatisfaction, mélancolie, échec.