Document 1 : Des combats violents en Algérie
« Cher frère, au moment où tu m’écrivais ta lettre du 11 mai, j’entrais dans les montagnes de la Kabylie. Les journaux te raconteront les détails de mon expédition, une des plus rudes et des plus belles qui aient été entreprises en Afrique… Depuis le col franchi le 11, jusqu’à Djidjelli où je suis arrivé le 16, je me suis battu presque tous les jours, de cinq heures du matin jusqu’à sept heures du soir ; j’ai laissé sur mon passage un vaste incendie. Tous les villages, environ deux cents, ont été brûlés, tous les jardins saccagés, les oliviers coupés. Nous avons passé le 14, non loin du lieu où l’armée du Bey Osman avait été complètement détruite en 1804. Les Kabyles avaient annoncé qu’ils feraient subir le même désastre à ma colonne. J’ai passé le fer à la main. J’ai fait reposer ma colonne à Djidjelli le 17 et le 18, et je suis reparti le 19, pour soumettre les tribus au sud de la ville. J’ai été m’établir au milieu des Beni Amram, la plus grande tribu du cercle. »
Lettre du maréchal de Saint-Arnaud à M. de Forcade, 25 mai 1851
En quoi la conquête de l’Algérie a-t-elle été violente ?