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Les métropoles françaises
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Introduction :
La métropolisation est un phénomène mondial, auquel la France, qui a pourtant été pendant longtemps un pays agricole, n’a pas échappé. L’urbanisation du territoire français et la mondialisation ont favorisé la métropolisation : près de 95 % de la population vit aujourd’hui sous l’influence d’une ville.
Ce chapitre permet de comprendre comment la métropolisation influence l’attractivité des villes françaises à toutes les échelles.
Nous étudierons dans un premier temps l’influence et le poids de Paris à l’échelle nationale et internationale. Dans un second temps, nous nous pencherons sur les métropoles régionales. Enfin, nous nous interrogerons sur la place et le rôle des petites et moyennes villes.
Le poids de Paris
Les atouts d’une ville mondiale
Paris est l’une des deux villes mondiales du continent européen, avec Londres. La capitale domine le réseau urbain français.
Ville mondiale :
Métropole qui exerce une grande influence dans le monde et qui concentre les pouvoirs de commandement politique, économique et culturel.
Ville primatiale :
Ville de premier rang, de par sa population et son rayonnement, parmi les villes d'un même ensemble (région, État).
La domination parisienne à l’échelle nationale
L’agglomération parisienne est aujourd’hui la plus peuplée du territoire national. La population est 5,4 fois plus nombreuse à Paris qu’à Lyon, et 7 fois plus qu’à Marseille-Aix-en-Provence. On parle de macrocéphalie.
Pourtant, si l’on prend l’échelle départementale, Paris fait partie des 24 départements français qui perdent des habitants. Entre 2011 et 2016, la ville a perdu en moyenne chaque année 0,5 % de sa population (– 11 900 habitants par an) alors qu’elle en gagnait 0,6 % par an (+ 13 700) entre 2006 et 2011.
Les métropoles régionales
Attractivité pour certaines, perte de population pour d’autres
Face à la macrocéphalie parisienne, le réseau urbain français est constitué de grandes métropoles régionales comme Lyon, Marseille-Aix, Lille, Toulouse, Bordeaux, Nice, Nantes, Strasbourg ou Rennes.
Les métropoles régionales rassemblent, en effet, des services essentiels pour les habitants de la région : administration, Centre hospitalier universitaire (CHU), médecins spécialistes, universités, etc.
Les métropoles exercent une réelle attraction sur leur région et sont concurrentes à l’échelle nationale pour attirer les activités économiques.
Ces villes mettent enfin l’accent sur des modes de transports propres (tramways, métros, etc.) pour lutter contre la pollution et valoriser leur image.
Les métropoles régionales de l’outre-mer
Dans les territoires ultramarins, la population se concentre de manière importante dans une grande métropole régionale.
Territoires ultramarins :
Territoires éloignés de la France métropolitaine constitués des 5 départements et régions d’Outre-mer (DROM), des collectivités d’Outre-mer (la Polynésie française, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon, les Terres Australes et Antarctiques Françaises et les îles de Wallis-et-Futuna) et de la Nouvelle-Calédonie (collectivité au statut particulier). La France d’Outre-mer représente au total 2,7 millions d’habitants.
Ces métropoles régionales sont le siège des administrations et des forces économiques. Une tendance récente montre que les métropoles antillaises perdent de la population (– 0,4 % à Pointe-à-Pitre et – 1,1 % à Fort-de-France entre 2011 et 2016).
Sur la même période, Cayenne gagne 2,6 % d’habitants. C’est, avec Mamoudzou, principale ville de Mayotte (+ 4,5 % par an de 2012 à 2017), la métropole régionale qui progresse le plus sur tout le territoire national.
La place et le rôle des petites et moyennes villes
Un grand nombre de communes
Au 1er mars 2018, la France comptait 35 227 communes. Cet émiettement communal se traduit par la présence de nombreuses villes, petites ou moyennes.
En principe, les petites et moyennes villes du territoire perdent souvent de la population au profit des villes plus importantes. Mais la situation varie selon la localisation de ces agglomérations.
Nevers (98 000 habitants), commune du centre de la France, perd 0,9 % de sa population tous les ans, alors que Thonon-les-Bains (93 000 habitants) en gagne 1,3 % du fait de la proximité de la frontière suisse.
Une évolution différenciée entre mise à l’écart et renouveau
Les bourgs (regroupements d’une population peu nombreuse en habitat dispersé), villages (moins de 1 000 habitants) ou petites villes (de 3 000 à 20 000 habitants) ont souvent du mal à conserver les services utiles aux habitants (poste, écoles, hôpitaux) et sont situés à l’écart des grands réseaux de transports.
On assiste ainsi à une désertification de certains territoires : parmi les zones urbaines qui perdent de la population de 2011 à 2016, on trouve surtout les villes et villages des départements de la diagonale des faibles densités (diagonale du vide) qui prend en écharpe le territoire national depuis le sud du Massif central jusqu’aux Ardennes.
Diagonale des faibles densités :
Aussi appelée la diagonale du vide, elle désigne les territoires moins peuplés que la moyenne française, formant une bande traversant le pays du Nord-Est au Sud-Ouest.
Pourtant, certains villages ou petites villes retrouvent une forme de dynamisme avec certains activités artisanales ou l’implantation de résidences secondaires.
Conclusion :
La métropolisation a fait de Paris une ville primatiale et mondiale. La capitale domine le réseau urbain français : elle concentre non seulement une grande partie de la population, mais aussi un nombre important d’activités économiques, politiques et culturelles.
Toutefois, face à la domination parisienne, de grandes métropoles se sont développées. Ces aires urbaines sont concurrentes à l’échelle nationale. Elles travaillent leur image et attirent l’attention sur leur région. Elles constituent des pôles attractifs car les villes sont dynamiques et proposent des services essentiels pour les habitants.
Mais la métropolisation tend à désertifier le territoire français. Les petites et moyennes villes perdent des habitants, qui rejoignent bien souvent les aires urbaines. Pourtant, leur attractivité dépend surtout de leur localisation. Certaines parviennent à se dynamiser, notamment grâce à des activités artisanales.