La proposition subordonnée conjonctive complément circonstanciel de conséquence
Rappels à propos de la proposition subordonnée
Rappels à propos de la proposition subordonnée
Une proposition subordonnée est une proposition qui, dans la phrase, dépend d’une proposition principale.
L’appellation « proposition subordonnée conjonctive » se réfère à la nature de la proposition. La nature d'une proposition subordonnée est déterminée par la nature ou classe grammaticale du mot qui l’introduit.
Une proposition subordonnée est dite « conjonctive » lorsqu’elle est introduite par une conjonction de subordination. Cette conjonctive peut être complétive ou circonstancielle et possède dans chacun de ces cas une fonction.
« CC de conséquence » est une des fonctions possibles de la proposition subordonnée dans la phrase. La proposition subordonnée circonstancielle de conséquence exprime un fait qui est présenté comme la conséquence ou suite logique de ce qui est exprimé dans la principale.
La conséquence résulte de l’ensemble des éléments exprimés dans la principale
La conséquence résulte de l’ensemble des éléments exprimés dans la principale
Les conjonctions de subordination employées sont : si bien que, de telle sorte que, de manière de.
La conséquence est réelle
La conséquence est réelle
- Le train est arrivé en gare de Lyon avec 1 h de retard, si bien que j’ai raté ma correspondance.
- Toutes les informations délivrées dans la principale expliquent que la correspondance ait été ratée.
Après les conjonctions si bien que et de telle sorte que, la conséquence est présentée comme réelle ; le mode verbal dans la subordonnée est donc l’indicatif .
- Les voleurs n’ont fait aucun bruit de telle sorte que personne n’a été alerté.
La conséquence est souhaitée, envisagée
La conséquence est souhaitée, envisagée
Les conjonctions de subordination employées sont : de façon/manière que, pour que, sans que.
- Rose s’est assise à sa fenêtre de manière qu’il puisse la voir.
- Ici, la conséquence est pensée, voulue par Rose, mais peut-être n’aura-t-elle pas lieu. Le mode verbal est alors le subjonctif (« puisse »).
- Il est trop tard pour que je parte maintenant.
- Ici, « pour que » n’exprime pas le but mais une conséquence envisagée : je pourrais partir maintenant mais vu l’heure tardive, je ne partirai pas.
- L’affaire a été conclue sans qu’on ait le temps de s’en rendre compte.
- Ici, la conséquence envisagée (avoir le temps de se rendre compte) est niée : elle n’a pas eu lieu.
La conséquence n’est liée qu’à un seul élément de la principale
La conséquence n’est liée qu’à un seul élément de la principale
La conséquence dépend alors d’une intensité.
L’ntensité porte sur la principale
L’ntensité porte sur la principale
Cette intensité porte sur le verbe de la principale.
- Je tremble au point que mes dents s’entrechoquent. C’est l’action exprimée par le verbe « trembler » qui crée la conséquence.
L’intensité porte sur un autre mot de la principale
L’intensité porte sur un autre mot de la principale
L’intensité exprimée concerne un autre mot de la principale, adjectif ou nom. On emploie alors le plus souvent une locution conjonctive disjointe comprenant un adverbe ou un adjectif intensifs accompagnés de que.
Locution conjonctive disjointe :
Une locution conjonctive disjointe est composée de deux éléments qui ne sont pas juxtaposés mais encadrent un mot.
- Clara est si grande qu’elle fait plus que son âge.
- La locution conjonctive est si … que et elle encadre l’adjectif grande auquel est liée la conséquence.
- Il avait tellement d’enfants qu’il en oubliait leurs noms.
- La locution conjonctive est tellement … que et elle encadre le nom enfants sur lequel porte la conséquence.
La locution conjonctive tel … que exprime aussi l’intensité. Cette locution n’est toutefois pas disjointe.
- Ma fatigue est telle que je souffre de violents maux de tête.
L’intensité est liée à une conséquence
L’intensité est liée à une conséquence
Une conséquence désirée ou seulement envisagée peut aussi être liée à l’expression d’une intensité.
- Ma voiture est trop imposante pour que je puisse la garer dans votre cour.
Dans certains cas, on peut aussi employer le conditionnel à la place du subjonctif.
- Ma voiture est si imposante que je ne pourrais pas la garer dans votre cour.
On peut sous-entendre ici : je ne pourrais garer ma voiture dans votre cour même si j’en avais l’intention.