Renaissance et littérature : textes fondateurs, nouveau auteurs

Erasme, « le prince des humanistes »

  • À l’âge de 25 ans, il décide de débarrasser la religion chrétienne de la scolastique. Il combat l’obscurantisme et voyage dans toute l’Europe. Fortement opposé à Luther et au protestantisme qu’il dénonce, il refuse de prendre parti dans les guerres de religion, étant humaniste et donc pacifiste.
  • L’Éloge de la folie (1509), dédiée à Thomas More, est l’œuvre la plus connue d’Érasme. Best-seller européen du XVIe siècle, cet ouvrage est un manifeste de l’humanisme.

Le gigantisme chez Rabelais

  • Rabelais est l’un des plus grands conteurs de la Renaissance. Il est le représentant éminent du courant humaniste.
  • Moine vendéen, il étudie le droit et la médecine. Il est médecin à Lyon en 1532 et échange avec Érasme.
  • Il publie Pantagruel en 1532, puis Gargantua en 1534, Le Tiers livre en 1546 et enfin Le Quart livre en 1552.
  • L’ensemble de son œuvre est condamné par l’Église et il est emprisonné.
  • Gargantua et Pantagruel racontent les aventures de deux géants pris dans des questions religieuses, sociales et pédagogiques.
  • Ces œuvres parodient les récits merveilleux et épiques des histoires de chevalerie médiévales.
  • Rabelais utilise le thème du gigantisme, c’est-à-dire le développement exagéré de certains traits, pour représenter les idéaux et les ambitions du mouvement humaniste.

Montaigne, un esprit « à sauts et à gambades »

  • Montaigne reçoit une éducation humaniste rigoureuse. La mort de son ami Étienne de la Boétie lui donnera l’envie d’écrire l’œuvre de sa vie, Les Essais, dans laquelle se montre son esprit humaniste.
  • C’est une œuvre de réflexion dans laquelle il tente de se peindre lui-même tout en portant un regard critique et affûté sur le monde moderne.
  • Les Essais sont une invitation à la pensée libre et mouvante, qui ne s’arrête sur aucune certitude ou dogme, et qui est en cela représentative de la pensée humaniste.
  • L’ouvrage traite de la meilleure façon d’enseigner : pour Montaigne, il ne faut pas faire que lire la théorie, il faut voyager, expérimenter, ne pas se fier à sa seule mémoire, mais utiliser sa raison.

La Pléiade, entre imitation et innovation

  • Le groupe de la Pléiade (composé de sept poètes de la Renaissance) veut donner à la littérature française l’éclat des belles lettres antiques.
  • Leur poétique se fonde sur la traduction et l’imitation de ces dernières. Ils ne recopient pas les textes mais les réadaptent dans l’optique de créer quelque chose de nouveau et d’original.
  • Leur manifeste est la Défense et illustration de la langue française (écrit par Du Bellay en 1549), dans lequel ils prônent un enrichissement du français.
  • En s’appuyant sur les auteurs antiques pour renouveler et enrichir la poésie française, les poètes de la Pléiade sont garants de l’idéologie humaniste.