Exercices La Première Guerre mondiale : un embrasement mondial et ses grandes étapes
Prépare-toi à progresser en Histoire avec ces exercices niveau 1re : "La Première Guerre mondiale : un embrasement mondial et ses grandes étapes". Conçu pour renforcer les notions clés vues en cours, cet entraînement te permet de t’exercer à ton rythme. Idéal pour réviser efficacement et gagner en confiance. À toi de jouer !
Entrainement
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Document 1 : Lettre de sa femme à un prisonnier allemand, novembre 1916 « Mon cher mari,
Je joins quelques lignes à ce paquet pour te dire comment nous allons ici, tu ne peux t’en faire un tableau, si la guerre dure encore longtemps, nous périrons tous.
Tout est rationné, on donne une demi-livre de pain, 60 grammes de viande par jour et par tête, 60 grammes de beurre et un œuf, 200 grammes de sucre par semaine, 50 grammes de savon et une demi-livre de poudre de savon par mois, une livre de pommes de terre par jour, et sans permis les commerçants n’osent rien vendre, aussi tu peux te faire une idée de ce qui se passe en Allemagne. […] Les gens se demandent où cela va aller. Nos ennemis ne manquent de rien, surtout les Anglais qui veulent nous faire mourir de faim. Dans les grandes villes, la misère est la plus grande, car à la campagne, on trouve toujours des légumes qui se payent très cher en ville. »Cité in Lambin (s. d.), Histoire-Géographie, initiation économique, Paris, Hachette, 1995
Document 2 : Les exactions allemandes
« Tous les habitants doivent se tenir prêts, on leur donne une heure et demie. Pour les empêcher de se révolter, on installe des mitrailleuses dans les rues, et en attendant le départ, on les enferme dans l’église et les écoles. Vive émotion partout et panique dans les environs. Chaque jour des soldats allemands (vingt par maison), baïonnette au canon, arrivent dans un quartier vers trois heures du matin, font lever tout le monde et emmènent des hommes, mais surtout des femmes et jeunes filles de vingt à trente ans, pour les conduire on ne sait où. Il y a des scènes indescriptibles, des heures d’angoisse et d’agonie pour les mères à qui on arrache ainsi les enfants. »Journal de Maria Degurtère, institutrice, 23 avril 2016
Pourquoi les villes allemandes sont-elles rationnées ? (doc. 1)
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Document 1 : Les difficultés de la vie quotidienne dans les tranchées
« Cette tranchée Clara était une position allemande qui avait été prise et reprise je ne sais combien de fois le mois précédent et si nous l’occupions, ce n’était peut-être que provisoirement. Pour un sale coin, c’était un sale coin, un lac de bouillasse d’où émergeaient des tas de boue qui s’arrondissaient en forme de croûtes molles et boursouflées que crevaient les obus qui faisaient jaillir des geysers giclant épais à différentes hauteurs, le trou des entonnoirs se remplissant lentement mais inexorablement d’une eau lourde et crayeuse. Dans ce magma les hommes glissaient, sautaient, nageaient, étaient plus souvent sur le dos ou sur le ventre que sur pieds, et comme des naufragés vidés dans un lagon, allaient munis d’une grosse canne ou d’un bâton, pataugeaient, s’enlisaient, perdaient le fond, plongeaient dans la flotte jusqu’au menton, se cramponnaient à des pieux ou à des bouts de planches […] on voyait dans leurs yeux monter l’horreur et la détresse au fur et à mesure qu’ils prenaient conscience de leur situation et sentaient grandir leur faiblesse. »
Blaise Cendrars, La Main coupée, Paris, Denoël, 1947
Document 2 : La bataille de Verdun
Soldats français à l’assaut sortant de leur tranchée pendant la bataille de Verdun, 1916
Décrivez en quelques phrases les conditions de vie de ces soldats. (doc. 1)
Évaluation
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Verdun mois après mois (témoignage)
« 25 février 1916. Depuis trois jours, les Allemands ont déclenché une attaque formidable contre nos lignes du nord de Verdun […]. C’est une attaque qui se développe sur un front de 40 km. Mardi 29 février. Le carnage est immense. La débauche de projectiles d’artillerie est incroyable : 80 000 obus en quelques heures sur un espace de 1 000 mètres de long sur 300 à 400 mètres de profondeur. Trois millions d’obus en quelques jours. On se demande comment des êtres arrivent à se maintenir dans un pareil enfer, où il ne reste pas un seul pied carré qui ne soit labouré par un obus de gros calibre. Mercredi 29 mars. Les Allemands, avec une ténacité inouïe, avec une violence sans égale, attaquent nos lignes qu’ils martèlent et rongent […]. Nos poilus héroïques tiennent bon, malgré les déluges d’acier, de liquides enflammés, de gaz asphyxiants. Dimanche 17 décembre. Beau succès de nos troupes en avant de Verdun qui nous rend presque intégralement les positions que nous occupions le 25 février. »
Docteur Marcel Poisot, Mon journal de guerre, 1914 – 1918
Quelles sont les grandes phases de la Première Guerre mondiale ?