Universalité et pluralité de l’image du lion

Le XVIIe siècle et La Fontaine

  • On estime que le XVIIe siècle se découpe en 4 périodes.

1598-1630 1630-1661 1661-1685 1685-1715
Henri IV (1598-1610)

Marie de Médicis et Louis XIII (1610-1630)

Louis XIII (1630-1643)

Louis XIV (1643-1661)

Louis XIV (1661-1685) Louis XIV (1685-1715)
Instabilité religieuse suite à l’édit de Nantes Rétablissement de l’ordre grâce à Richelieu puis Mazarin Développement de la monarchie absolue Durcissement et usure de la monarchie
  • En littérature, le XVIIe siècle est celui du baroque, de la préciosité, du burlesque et surtout du classicisme, dont La Fontaine est un représentant.
  • La Fontaine écrit beaucoup grâce aux aides financières et protectrices, et participe à la querelle des Anciens et des Modernes.
  • La censure est à l’origine de la fable. Cette dernière permet de dénoncer les maux sans que son auteur ne soit inquiété.
  • Ridiculiser un lion dans un texte sera toujours davantage possible que ridiculiser un roi.

Le Lion, animal de fable – « plaire »

  • La fable est un genre littéraire qui remonte à l’Antiquité, dans lequel il s’agit :
  • de plaire en s’appuyant sur un récit dynamique, parfois léger, comportant souvent des animaux et des dialogues vivants ;
  • d’instruire en ajoutant au divertissement une morale.
  • Dans chacune des trois fables (« Le Lion et le Rat », « Le Lion s’en allant en guerre » et « L’Âne vêtu de la peau du Lion »), La Fontaine livre un condensé narratif. L’histoire est racontée en suivant trois étapes : exposition, nœud et dénouement.
  • Pour le fond, l’objectif initial est que chaque fable soit compréhensible pour tout individu.
  • Quant à la forme, la poésie séduit le lecteur avec les rimes et le rythme. La Fontaine a recours à l’hétérométrie, c’est-à-dire qu’il alterne entre les alexandrins et les octosyllabes.
  • Dans les trois textes, l’auteur s’appuie sur des animaux typifiés. Il use volontairement de clichés connus et cela confère aux fables une dimension caricaturale.

Le Lion, animal humain – « instruire »

  • Les morales des trois fables divergent mais ont comme point commun le lion en tant que personnage central, image du roi.
  • Elles permettent d’évoquer indirectement les défauts du roi.
  • Dans les fables où les animaux sont les héros, une double lecture est donc à effectuer.
  • Même si derrière le lion se cache le roi, c’est de l’homme en général, avec ses vices et ses faiblesses, dont La Fontaine veut nous parler.