De 1991 à nos jours, un espace où les conflits sont globalisés

Les années 1990, entre tensions et conflits

  • 1990 : le pétrole est toujours l’une des ressources stratégiques les plus importantes de la planète. L’Irak de Saddam Hussein affirme que le Koweït a percé des puits donnant accès à des nappes de pétrole sous contrôle irakien et envahit le pays. Réaction immédiate des Occidentaux, car le pays est une de leurs sources d’approvisionnement en pétrole.
  • Les États-Unis (avec l’aval de l’ONU) forment une coalition de pays occidentaux et arabes pour restaurer la souveraineté du Koweït et leurs intérêts énergétiques.
  • Janvier 1991 : opération Tempête du désert. À l’issue de la victoire occidentale l’Irak garde son dictateur Saddam Hussein, mais est placé sous embargo. Les États-Unis renforcent leur présence dans la région et se forgent des alliés de circonstance. Sous la présidence américaine de George Bush, Israël et les pays arabes reprennent le dialogue.
  • 1993 : Les négociations se concrétisent par les accords d’Oslo. La déclaration de principe est signée à Washington par le premier ministre Israélien Yitzhak Rabin et le président de l’autorité palestinienne Yasser Arafat, sous l’égide d’un autre président américain, le démocrate Bill Clinton.
  • Les accords d’Oslo prévoient une plus grande autonomie de la Palestine mais l’absence de décision tranchée sur le statut de Jérusalem et l’impossibilité de créer un État palestinien divise fortement les Etats-Unis, leurs alliés et leurs opposants.
  • 1995 : assassinat de Rabin par un extrémiste juif. Cela montre que tous en Israël ne souhaitent pas voir le processus de paix entamé, et côté palestinien, les extrémistes islamistes du Hamas prennent le contrôle de la bande de Gaza.

Le 11 septembre et ses conséquences

  • Suite aux attentats sur le sol américain, George W. Bush souhaite partir en guerre contre les terroristes d’al-Qaïda, et le Proche-Orient est considéré comme abritant de nombreux terroristes, en particulier en Afghanistan.
  • 2001 : début de la guerre en Afghanistan. Les Nord-Américains, à la tête d’une coalition et avec le soutien de l’ONU, renversent le pouvoir taliban mais ne mettent pas fin à la menace terroriste pour autant.
  • 2003 : début de la guerre en Irak. Les Nord-Américains, avec l’opération « Liberté irakienne », veulent renverser la dictature de Saddam Hussein. L’invasion est justifiée par d’hypothétiques armes de destruction massives aux mains des irakiens, mais l’enjeu est en fait les importantes réserves de pétrole du pays. La communauté internationale reste en majorité hostile au conflit et la guerre se déroule sans l’aval de l’ONU.
  • Victoire militaire rapide des américains, mais l’occupation du pays n’apaise pas les violences intercommunautaires.
  • L’antiaméricanisme est alors à son comble.
  • Le Proche Orient est depuis traversé par plusieurs courants terroristes, et les Talibans afghans ont mené jusqu’à fin 2014 une guerre asymétrique contre les Etats-Unis. L’Irak en proie aux islamistes est en proie au chaos et à la guerre civile.

De nouvelles conflictualités

  • Printemps arabe depuis 2011. La Tunisie et l’Égypte ont pu instaurer des élections, mais en Syrie, le pouvoir en place réprime violemment les révoltes.
  • La Lybie, après la chute du dictateur Kadhafi grâce à l’aide des occidentaux est en proie aux factions qui mènent un combat sanglant pour le pouvoir et la maitrise des ressources.
  • En Syrie, la guerre civile s’éternise et influence les pays voisins. Les extrémistes profitent des conflits pour gagner de l’influence dans la région.
  • On assiste à un rejet de l’Occident dans la région, et les problèmes internes sont également importants, ce qui permet de comprendre pourquoi cette région est le théâtre de nombreux conflits.