L'émancipation pour tous ?

Introduction :

Si l’apprentissage des savoirs se fait autant par l’exemple concret et éprouvé que par les leçons théoriques, alors ce qui en découle, à savoir l’indépendance et l’émancipation de l’individu, doit prendre à son tour des formes concrètes. La question de l’aspiration à la liberté est au cœur des rapports de l’individu avec les institutions et les traditions liées à l’instruction. Mais apprend-on à être libre ? On peut penser que chacun aspire à l’émancipation, qu’il s’agisse du jeune adulte ou de l’esclave, sans que ce désir ait besoin de faire l’objet d’un apprentissage. Mais l’émancipation est autre chose que la simple aspiration à la liberté. Elle se définit en effet comme le processus par lequel un individu parvient à définir sa propre identité, puis à la réaliser et à la vivre en s’affranchissant de tout lien de dépendance. L’émancipation est donc une synthèse de l’identité personnelle et de la liberté.

Mais il faut se demander si la société, la culture et le système scolaire sont des conditions ou des obstacles à l’émancipation des personnes et des peuples.
D’un côté, l’éducation peut offrir aux individus les outils de leur indépendance intellectuelle, morale, ou encore professionnelle.
D’un autre côté, il se peut qu’elle étouffe la créativité spontanée de l’élève ou encore qu’elle ne favorise pas les compétences qui ne sont pas reconnues par le système scolaire et qui sont parfois méprisées au même titre que celle ou celui qui les possède. C’est l’exemple classique de l’élève qui se fait punir parce qu’il fait des poèmes ou des dessins en cours, et qui devient un grand écrivain ou un grand designer.

Comment la personne peut-elle réaliser son émancipation, c’est-à-dire sa capacité à se déterminer elle-même et librement, dans le système de la société ?

L’école comme souvenir d’enfance

Au XIXe siècle s’est développée une littérature de souvenirs d’école. Pensons notamment à Jules Vallès et son roman L’Enfant qui présente cette dédicace de l’auteur à ses lecteurs :

« À tous ceux qui crevèrent d’ennui au collège ou qu’on fit pleurer dans la famille, qui, pendant leur enfance, furent tyrannisés par leurs maîtres ou rossés par leurs parents, je dédie ce livre ».

L’élément étonnant de ce livre tient dans un paradoxe apparent : l’enfant déteste l’éducation de l’école et de ses parents (il est battu pour des raisons « éducatives ») mais il adore les livres (La Fontaine, Defoe, James Cook) et l’opéra.

  • C’est que, justement, ce sont là des occasions de s’évader intellectuellement de sa condition.

Au tout début du XXe siècle, en 1900, Colette raconte dans le premier tome d’une série à succès, Claudine à l’école, l’expérience scolaire d’une jeune fille vivant à la campagne. Cette tradition ne disparaît pas au XXIe siècle, comme en témoignent le succès de Chagrin d’école de Daniel Pennac, en 2007 (écrit selon le point de vue du « mauvais élève » qui est en fait dyslexique) ou encore d’Entre les murs de François Bégaudeau, en 2006, qui se déroule dans un collège en zone d’éducation prioritaire.

Le poème de Jacques Prévert, « Le Cancre », est emblématique de la figure de l’élève étranger au monde de l’école.

Jacques Prévert (1900-1977) est un poète français, scénariste et parolier. Il est un des représentants du courant du réalisme poétique.

Jacques Prévert dans le film <em>Mon Frère</em> de Pierre Prévert, 1961, CC BY-SA 1.0 Jacques Prévert dans le film Mon Frère de Pierre Prévert, 1961, CC BY-SA 1.0

« Le Cancre

Il dit non avec la tête
Mais il dit oui avec le cœur
Il dit oui à ce qu’il aime
Il dit non au professeur
Il est debout
On le questionne
Et tous les problèmes sont posés
Soudain le fou rire le prend
Et il efface tout
Les chiffres et les mots
Les dates et les noms
Les phrases et les pièges
Et malgré les menaces du maître
Sous les huées des enfants prodiges
Avec des craies de toutes les couleurs
Sur le tableau noir du malheur
Il dessine le visage du bonheur »

Jacques Prévert, Paroles, « Le Cancre », 1946.

Qu’est-ce qu’un cancre ? C’est un mauvais élève. Mais le poème semble remettre en question cette définition.

  • Qui est inadapté ?

Est-ce l’élève qui est inadaptée à l’école, ou n’est-ce pas plutôt l’école – et plus largement la société – qui est inadaptée à l’élève ?

Le poème fait ressortir une série d’incompatibilités entre l’élève et l’école, exprimées par des oxymores :

  • contraste entre le cœur de l’enfant (avec lequel « il dit oui » à ce qui lui plaît) et sa raison (avec laquelle « il dit non » à l’institution) ;
  • contraste entre l’amour qu’il veut donner (« Il dit oui à ce qu’il aime ») et une haine à peine dissimulée à l’égard du professeur ;
  • contraste entre le fou rire devant les autres enfants alors qu’il est interrogé sur l’estrade et les « problèmes » : ce terme renvoie autant aux problèmes qu’il a à l’école qu’aux problèmes scolairement posés (problème de mathématique, problème de grammaire, etc.). Les deux sens sont liés puisque les problèmes scolaires sont les problèmes de son existence ;
  • contraste entre le sérieux de la situation et, là encore, le fou rire de l’enfant, expression du sentiment par lequel il perçoit l’école comme dérisoire et qui lui permet de dépasser son angoisse ;
  • contraste entre le cancre et les élèves modèles ;
  • contraste entre le noir du tableau (symbole de son angoisse de l’école) et les couleurs des craies avec lesquelles, au lieu d’écrire une formule mathématique ou un accord de participe passé, il dessine un visage heureux.
  • « Le visage du bonheur » est le signe que, même dans un contexte éducatif contraignant, voire violent, une forme d’émancipation, celle des sentiments, reste possible. Après tout, c’est bien l’école qui fournit les craies du bonheur.

Le féminisme

L’école est donc prise dans une tension entre répression (il faut contraindre les élèves et parfois les punir) et émancipation (l’autonomie est le but de l’éducation). Mais cette opposition structure l’ensemble de la société et dépasse le seul cadre de la relation entre éducateurs et élèves. Ce phénomène est particulièrement visible dans le rapport social entre les femmes et les hommes.

Traditionnellement patriarcale, la société occidentale a longtemps accordé, et accorde encore aujourd’hui, des droits aux hommes tout en les refusant aux femmes ou en ne leur donnant pas les moyens de bénéficier de ces droits. Le féminisme est une réaction à ces injustices.

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Définition

Féminisme :

« Féminisme » est un terme général qui désigne les mouvements politiques et courants de pensée qui prônent l’émancipation des femmes dans l’Histoire. Ces différents mouvements cherchent à dénoncer les inégalités hommes/femmes afin de rendre réelle l’égalité entre les sexes dans tous les domaines, notamment juridique, politique, sociale et économique. Bien qu’on emploie souvent ce terme au singulier, il existe en réalité de nombreux courants féministes différents.

Il s’agit donc de défendre les droits des femmes dans la société civile comme dans la vie privée. Le mot « féminisme » prend son sens actuel à la fin du XIXe siècle, mais la revendication ayant pour objet l’émancipation de la femme commence bien avant.

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Astuce

Par exemple, Hypatie (IVe -Ve siècle), philosophe, astronome et mathématicienne grecque d’Alexandrie, est une figure de l’émancipation des femmes. D’une éducation accomplie, Hypatie était à la fois une grande mathématicienne et une philosophe importante de l’école néoplatonicienne d’Alexandrie, démontrant ainsi que les femmes n’étaient pas intellectuellement inférieures aux hommes.

Historiquement, le féminisme a d’abord eu comme objectif principal de réformer les institutions afin qu’hommes et femmes soient égaux devant le droit et la loi.
Les premières revendications ont porté sur le droit de vote.

  • Au début du XXe siècle, les Suffragettes ont ainsi milité et manifesté au Royaume-Uni pour que les femmes puissent voter au même titre que les hommes.

Les revendications sont également juridiques et touchent à la question de la propriété privée.

  • En effet, les femmes ne pouvaient généralement pas gérer leurs biens, par exemple acheter ou vendre, sans l’accord d’un père, d’un frère ou d’un mari.

Le mariage est également une institution contestée parce qu’elle place les femmes sous l’autorité légale et morale des hommes.

  • Au XIXe siècle, la féministe française Claire Démar publie un Appel au peuple sur l’affranchissement de la femme dans lequel elle assimile le mariage à une forme de prostitution légale et prône l’amour libre.

Dans les années 1960, le féminisme se fait connaître en France par le MLF (Mouvement de libération des femmes) et par Women’s Lib aux États-Unis.

Ces mouvements dénoncent les rapports de domination exercés par les hommes et la société sur les femmes. Les notions de patriarcat et de sexisme sont les outils critiques qui permettent de dévoiler la domination dont les femmes sont victimes. De nouvelles revendications apparaissent : droit à des relations sexuelles consenties, légalisation de l’avortement, droit à la contraception, etc.

Le féminisme s’accompagne d’une réflexion sur la notion de femme.

  • Comment définir les femmes sans que ce soit par référence aux hommes ?
  • Peut-on seulement identifier un propre de la femme et comment cette démarche peut-elle être compatible avec les revendications féministes ?

Dans Le Deuxième Sexe, Simone de Beauvoir tranche cette question d’une phrase : « On ne naît pas femme : on le devient. »

Simone de Beauvoir (1908-1986) est une philosophe, romancière, mémorialiste et essayiste. Elle a obtenu le prix Goncourt en 1954 pour son roman, Les Mandarins. Elle a marqué le féminisme par ses analyses du Deuxième Sexe et sa participation au Mouvement de libération des femmes.

Alt texte Simone de Beauvoir à Pékin, octobre 1955, photographie de Liu Dong’ao, source : Xinhua News Agency

« On ne naît pas femme : on le devient. Aucun destin biologique, psychique, économique ne définit la figure que revêt au sein de la société la femelle humaine ; c’est l’ensemble de la civilisation qui élabore ce produit intermédiaire entre le mâle et le castrat qu’on qualifie de féminin. Seule la médiation d’autrui peut constituer un individu comme un Autre. En tant qu’il existe pour soi, l’enfant ne saurait se saisir comme sexuellement différencié. Chez les filles et les garçons, le corps est d’abord le rayonnement d’une subjectivité, l’instrument qui effectue la compréhension du monde : c’est à travers les yeux, les mains, non par les parties sexuelles qu’ils appréhendent l’univers. Le drame de la naissance, celui du sevrage se déroulent de la même manière pour les nourrissons des deux sexes ; ils ont les mêmes intérêts et les mêmes plaisirs ; la succion est d’abord la source de leurs sensations les plus agréables ; puis ils passent par une phase anale où ils tirent leurs plus grandes satisfactions des fonctions excrétoires qui leur sont communes ; leur développement génital est analogue ; ils explorent leur corps avec la même curiosité et la même indifférence ; du clitoris et du pénis ils tirent un même plaisir incertain ; dans la mesure où déjà leur sensibilité s’objective, elle se tourne vers la mère : c’est la chair féminine douce, lisse élastique qui suscite des désirs sexuels et ces désirs sont préhensifs ; c’est d’une manière agressive que la fille, comme le garçon, embrasse sa mère, la palpe, la caresse ; ils ont la même jalousie s’il naît un nouvel enfant ; ils la manifestent par les mêmes conduites : colères, bouderie, troubles urinaires ; ils recourent aux mêmes coquetteries pour capter l’amour des adultes. Jusqu’à douze ans la fillette est aussi robuste que ses frères, elle manifeste les mêmes capacités intellectuelles ; il n’y a aucun domaine où il lui soit interdit de rivaliser avec eux. Si, bien avant la puberté, et parfois même dès sa toute petite enfance, elle nous apparaît déjà comme sexuellement spécifiée, ce n’est pas que de mystérieux instincts immédiatement la vouent à la passivité, à la coquetterie, à la maternité : c’est que l’intervention d’autrui dans la vie de l’enfant est presque originelle et que dès ses premières années sa vocation lui est impérieusement insufflée. »

Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe, 1949.

« On ne naît pas femme, on le devient ».

  • Comment le devient-on ?
  • Ou plutôt, comment la société fait-elle en sorte que l’on devienne femme ?

L’argument de Simone de Beauvoir part d’un constat : initialement, il n’y a guère de différence fondamentale entre filles et garçons. Biologiquement, physiologiquement et psychologiquement, les petites filles et les petits garçons, et ce jusqu’à la fin de l’enfance, sont semblables : même corps, mêmes besoins, mêmes plaisirs, mêmes sentiments. Seuls les organes sexuels diffèrent, mais cela n’a aucune incidence sur les enfants. Les relations sociales sont également les mêmes, quel que soit le sexe. Dans les deux cas, l’intérêt majeur à l’égard de la mère est lié au fait qu’elle possède la fonction nutritive d’allaitement. « Le corps est d’abord le rayonnement d’une subjectivité » signifie que le corps est ce par quoi le sujet s’exprime et tente de trouver sa place dans le monde, par opposition à la raison, la connaissance ou même la personnalité.

  • Simone de Beauvoir affirme que du point de vue de la nature, les deux sexes sont égaux.
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À retenir

La rupture se joue à l’adolescence, période d’émergence de l’intérêt sexuel. La société fait en sorte que le garçon devienne homme et que la fille devienne femme, par des comportements et des modes éducatifs spécifiques à chacun d’entre eux.

L’« instinct » de maternité, par exemple, ou le sens de la coquetterie, ne sont en réalité pas des instincts, des tendances naturelles et innées, mais des conditionnements opérés par la société, pour ses propres intérêts (dans une société, il faut faire des enfants, les aimer et les éduquer convenablement).

Il se peut aussi que la « vocation » sexuée soit « insufflée » avant la puberté. Mais la puberté marque une séparation nette entre les deux sexes : l’un devient le sexe fort, l’autre le sexe faible, et l’éducation met en place les comportements (domination/soumission), les sentiments (force protectrice et paternaliste/faiblesse) et les états (indépendance/dépendance) qui manifestent cette différence artificiellement créée.

Rappelons qu’en France, jusqu’en 1965, une femme devait obtenir l’autorisation légale de son mari pour avoir un travail ou un compte bancaire.

L’abolition de l’esclavage et la persistance du racisme

L’un des plus importants mouvement d’émancipation et de libération du XIXe siècle est celui qui a conduit à l’abolition de l’esclavage. Dans son livre Des colonies françaises : abolition immédiate de l’esclavage, Victor Schœlcher défend l’abolition de l’esclavage et veut rendre cette pratique illégale.

Victor Schœlcher (1804-1893) est un homme politique et journaliste français qui a œuvré pour l’abolition définitive de l’esclavage en France, dont le décret a été signé en 1848. L’article 1 de ce décret du 27 avril 1848 énonce :

« L’esclavage sera entièrement aboli dans toutes les colonies et possessions françaises, deux mois après la promulgation du présent décret dans chacune d’elles. À partir de la promulgation du présent décret dans les colonies, tout châtiment corporel, toute vente de personnes non libres, seront interdits. »

Victor Schœlcher, 1885 Victor Schœlcher, 1885

Et l’article 4 précise :

« Sont amnistiés les anciens esclaves condamnés à des peines afflictives ou correctionnelles pour des faits qui, imputés à des hommes libres, n’auraient point entraîné ce châtiment. Sont rappelés les individus déportés par mesure administrative. »

Victor Schœlcher écrit :

« Celui qui prétend avoir le droit de garder des hommes en servitude, parce qu’on ne trouverait pas de bras libres pour planter des cannes, et celui qui soutiendrait qu’on a le droit de voler parce qu’on n’a pas d’argent, sont à nos yeux deux fous ou deux scélérats absolument pareils.
Lorsque j’arrive à réduire ce droit à son expression la plus concrète, lorsque m’isolant par abstraction du monde matériel et me retirant dans le monde intellectuel, je me représente que de deux hommes, l’un se dit le maître de l’autre, de sa volonté, de son travail, de sa vie, de son cœur, cela me donne tantôt un fou rire, tantôt des vertiges de rage.
Que l’esclavage soit ou ne soit pas utile, il faut le détruire ; une chose criminelle ne doit pas être nécessaire. La raison d’impossibilité n’a pas plus de valeur pour nous que les autres, parce qu’elle n’a pas plus de légitimité. Si l’on dit une fois que ce qui est moralement mauvais peut être politiquement bon, l’ordre social n’a plus de boussole et s’en va au gré de toutes les passions des hommes. La violence commise envers le membre le plus infime de l’espèce humaine affecte l’humanité entière ; chacun doit s’intéresser à l’innocent opprimé, sous peine d’être victime à son tour, quand viendra un plus fort que lui pour l’asservir. La liberté d’un homme est une parcelle de la liberté universelle, vous ne pouvez toucher à l’une sans compromettre tout à la fois.
Autant que qui que [ce] soit nous apprécions la haute importance politique et industrielle des colonies, […] et cependant c’est notre cri bien décidé, pas de colonies si elles ne peuvent exister qu’avec l’esclavage. »

Victor Schoelcher, Des colonies françaises : abolition immédiate de l’esclavage, 1842

Ce texte est un ensemble de réponses à des objections faites à l’abolition de l’esclavage.

  • Le premier paragraphe de ce texte compare l’esclavagiste et le possesseur d’esclave à un voleur : de même que le manque d’argent ne pourrait justifier le vol, le manque de main-d’œuvre libre et payée ne justifie pas qu’on soumette un homme au travail forcé et non rémunéré.
  • Le deuxième dénonce comme illogique, absurde et ridicule le fait de considérer deux hommes dans une relation hiérarchique d’inégalité puisque, dans l’absolu, deux hommes sont rigoureusement identiques sur le plan moral.
  • Le troisième argument est un argument radical imposant la conviction selon laquelle, au-delà de toute raison qu’on pourrait donner à l’esclavage (raisons économiques notamment), cette pratique reste fondamentalement un crime à la fois contre la liberté de l’autre et contre toute liberté humaine, y compris celle du « maître » , puisque les hommes sont par principes égaux.

Enfin, Schœlcher ne remet pas en cause l’existence des colonies, mais la façon dont elles on pu être développées.

Conclusion :

Le XIXe siècle a parfois pu donner un sens concret aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. Mais l’on voit bien que l’émancipation des personnes dans les rapports éducatifs, conjugaux et sociaux en général est un long chemin. Les lois ne sont pas toujours suivies d’application, et les bons principes ne sont pas toujours suivis d’actions. Les lieux d’enseignement ne sont pas non plus toujours, et même aujourd’hui, bienveillants à l’égard des élèves. Aujourd’hui en France, en moyenne, les hommes sont toujours mieux payés que les femmes à travail et rang professionnel équivalent. Et l’esclavage existe toujours dans le monde.