La concordance des temps
Qu’est-ce que la concordance des temps ?
Qu’est-ce que la concordance des temps ?
Concordance :
Le mot concordance signifie « accord ».
Les règles de la concordance des temps s’appliquent dans les phrases complexes. Selon ces règles, les verbes de la proposition subordonnée sont conjugués à un temps et à un mode en « accord » avec le temps et le mode du verbe de la proposition principale.
- Tu as mangé tout le chocolat.
- Papa m’a dit que tu avais mangé tout le chocolat.
Dans la première phrase, le verbe « manger » est conjugué à l’indicatif passé composé.
Dans la seconde, le passé composé s’est changé en plus-que-parfait : le verbe « manger » se trouve désormais dans une subordonnée à l’indicatif et le temps de la subordonnée est imposé par le temps de la principale.
- Ici, il existe un rapport d’antériorité entre l’action de « dire » et l’action de « manger » qui est donc exprimée au plus-que-parfait.
Le mode de la proposition subordonnée
Le mode de la proposition subordonnée
Le mode employé dans la subordonnée (indicatif ou subjonctif) est commandé par ce qu’exprime le verbe de la proposition principale : constat, souhait ou regret, ordre ou défense…
L’indicatif est le mode de la réalité ou de ce qui est présenté comme établi, certain, confirmé ; le subjonctif est le mode de l’éventuel, du possible, du souhaitable, de ce qui est envisageable.
- Je sais que tu m’en veux de ne pas avoir été présente.
« Savoir » exprime une certitude ; la subordonnée est à l’indicatif.
- Je souhaite que tu puisses me pardonner cette absence.
« Souhaiter » exprime un désir ; le verbe « pouvoir » de la subordonnée est donc au mode subjonctif.
- Nous nous retrouverons lorsque je serai rentrée dans la région.
« Se retrouver » est conjugué au futur. Ce temps exprime un fait à venir considéré comme sûr. Le verbe « rentrer » de la subordonnée est donc à l’indicatif futur antérieur car l’action de « rentrer » est antérieure à celle de « se retrouver ».
Le temps de la proposition subordonnée
Le temps de la proposition subordonnée
Pour que le verbe de la subordonnée soit en accord avec celui de la principale, il faut tenir compte du rapport chronologique existant entre les actions exprimées.
Les actions sont simultanées
Les actions sont simultanées
- Vous êtes irrités parce que nos enfants crient et bougent beaucoup.
Principale | Subordonnée à l’indicatif | Subordonnée au subjonctif |
Présent | Indicatif présent | Subjonctif présent |
Je constate | qu’il pleut encore. | |
Je regrette | qu’il ne soit pas là. | |
Passé | Indicatif imparfait | Subjonctif imparfait |
Il pensait | qu’il était capable de gagner le match. | |
Tous regrettaient | qu’il plût ce jour-là. | |
Futur | Indicatif futur | Subjonctif présent |
Je t’appellerai | quand je serai à la maison. | |
Nous serons soulagés | qu’il ne soit plus seul. |
L’action de la subordonnée est antérieure à celle de la principale
L’action de la subordonnée est antérieure à celle de la principale
- Il sait que vous avez fait le maximum pour lui venir en aide.
Dans cette phrase, le passé composé « avez fait » exprime une action antérieure à celle du verbe « sait ».
Voici les associations de temps possibles lorsque l’action de la subordonnée est antérieure à celle de la principale :
Principale | Subordonnée à l’indicatif | Subordonnée au subjonctif |
Présent | Passé composé/imparfait | Subjonctif passé |
Je constate | qu’il a plu / qu’il pleuvait. | |
Je suis déçu | qu’on ait déçu tes espoirs. | |
Passé | Plus-que-parfait | Plus-que-parfait |
Je pensais | que leurs différences les avaient rapprochés. | |
Je regrettais | qu’il eût dépassé les bornes. | |
Futur | Indicatif futur | Subjonctif passé |
Nous partirons | quand la pluie aura cessé. | |
Nous regrettons | qu’il qu’il ait raté la fête. |
L’action de la subordonnée est ultérieure à celle de la principale
L’action de la subordonnée est ultérieure à celle de la principale
- Les coupables ont promis qu’ils ne recommenceraient pas leurs bêtises.
Dans cette phrase, le conditionnel présent « recommenceraient » exprime une action ultérieure à celle du verbe « ont promis » ; le conditionnel présent sert de futur dans le passé.
Voici les associations de temps possibles lorsque l’action de la subordonnée est ultérieure à celle de la principale :
Principale | Subordonnée à l’indicatif | Subordonnée au subjonctif |
Présent | Futur | Présent |
Sa mère est certaine | qu’il réussira son examen. | |
Moi, je doute | qu’il y parvienne. | |
Passé | Conditionnel présent | Subjonctif imparfait |
Sa mère était certaine | qu’il réussirait son examen. | |
Moi je doutais | qu’il y parvînt. |