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La liberté politique
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Définitions à connaître : Liberté naturelle, état de nature, contrat social, Obligation/Contrainte, liberté politique, pouvoir légitime, démocratie représentative.
Au sein de la société si on ne le limite pas, l’être humain exerce sa liberté sans frein et devient une menace pour les autres. Sans lois qui limitent sa volonté, l’individu veut toujours tout et plus. Être libre au sens premier, c’est pouvoir faire ce qui me plaît. Or, elle vise exclusivement la satisfaction de nos désirs individuels.
Notre liberté de faire tout ce que nous voulons peut être limitée par la liberté de quelqu’un d’autre ayant plus de force que nous. Si nous sommes deux à convoiter la même chose, le plus fort l’emportera.
Dans son œuvre Léviathan écrite en 1651,Hobbes imagine ce que serait l'être humain sans la société. Il nomme cet état d’un individu l’état de nature. Il explique alors que la vie à l’état de nature est invivable, que c’est un état de guerre permanente « de tous contre tous ». En effet, au-delà de ses désirs, c’est par peur qu’une personne agit, par peur de l’autre pour sa propre sécurité. Cet état de guerre propre à l’état de nature est perpétuel. Ainsi, pour Hobbes, s’il n’est pas contrôlé par des lois qui limitent sa liberté « l’Homme est un loup pour l’Homme ».
Par conséquent, chaque individu à l’état de nature vit dans l’angoisse de la mort et de la précarité. En instaurant des règles de vie commune, Hobbes dit que les êtres humains, qui souffrent tous de la peur de mourir, ont cherché un moyen de se sauver.
La situation d’insécurité des êtres humains va faire naître l’idée de se soumettre à une autorité. Cette autorité doit protéger leur vie et leurs biens des attaques possibles des autres. Les individus établissent alors un contrat implicite entre eux par lequel chacun s’engage à déposer sa liberté naturelle dans les mains d’une autorité supérieure à tous : l’État. En retour, celui-ci doit préserver leur sécurité et leurs biens personnels par l’intermédiaire de lois.
Nous accordons une légitimité au pouvoir que nous avons choisi. Sinon cela s’appelle une contrainte et non plus une obligation.
Une contrainte imposée à quelqu’un est une violence qui entrave sa liberté d’action. En revanche, l’obligation me laisse le choix. Je m’oblige à obéir à une loi parce que j’en comprends le bien-fondé pour la société. Face à un pouvoir légitime, le citoyen en nous s’oblige à respecter les lois et les autorités. C’est en obéissant à la loi que nous devenons libre politiquement. Un pouvoir illégitime contraint l’individu à se soumettre à des lois qui limitent ses droits les plus élémentaires, comme la liberté d’opinion ou d’expression.