Le Parnasse, le symbolisme et le dadaïsme

Le Parnasse ou la doctrine de « l’art pour l’art »

Courant qui se développe en parallèle du mouvement romanesque réaliste, le Parnasse intervient en réaction au romantisme du début du XIX^e siècle auquel on reproche la dimension trop idéaliste et intime.
Théophile Gautier est l’initiateur de ce mouvement, Charles Leconte de Lisle et José-Maria de Heredia ont aussi écrit des recueils de poèmes respectant les principes du mouvement.
Le Parnasse revendique une poésie plus impersonnelle et moins sentimentale. Il met ainsi en valeur le caractère omniscient, quasi divin du poète, qui n’est plus tourné vers lui-même.
Le « je » est proscrit dans la poésie parnassienne, au profit le plus souvent de la troisième personne.
Les auteurs du Parnasse tendent par ailleurs à concevoir l’écriture comme une discipline scientifique.
Ce courant est également connu pour sa théorie de « l’art pour l’art » c’est-à-dire un art purement esthétique, pas engagé.
Les sources d’inspiration du mouvement parnassien sont :
l’Antiquité dans la recherche de beauté poétique mais aussi dans son appellation : le Parnasse est à l’origine la montagne où séjournait Apollon ;
ou l’Orient et son exotisme.
Les procédés poétiques du Parnasse reposent sur :
des formes poétiques contraignantes comme le sonnet en alexandrins ou des rimes rares ;
un lexique savant et recherché.

Courant poétique de la fin du XIX^e siècle dont le nom a été inventé par Jean Moréas en 1886. Charles Baudelaire, Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé et Arthur Rimbaud ont été les partisans les plus reconnus du symbolisme.
Mouvement qui rompt avec le rationalisme et le matérialisme de la fin du XIX^e siècle, et qui entend réhabiliter une approche sensible et spirituelle du monde.
Les symbolistes veulent découvrir les secrets qui se cacheraient derrière la réalité visible.
Le symbolisme se rapproche par ailleurs du mouvement romantique par l’importance qu’il assigne au « moi » et à l’idéalisme, tout en revendiquant le caractère désengagé de l’art à la manière des Parnassiens.

On reconnaît l’écriture symboliste à des procédés d’écriture nouveaux :

poèmes avec des vers au nombre de syllabes impair ;
poèmes avec des vers libres, appréciés pour leur fluidité et leurs rythmes inattendus ;
analogies comme la métaphore ou la comparaison employées pour mettre en valeur les correspondances entre le réel et le monde abstrait du rêve.

Courant littéraire et artistique fondé par Tristan Tzara en 1916.
Inventé au beau milieu d’une Première Guerre mondiale sanglante, le mouvement Dada entend remettre en question toute la civilisation, car elle n’y voit qu’absurdité et horreur.
Anarchistes et révolutionnaires, les auteurs dada veulent transformer le langage en en abandonnant tous les repères.
Il s’agit à travers le dadaïsme d’interroger les codes artistiques et l’ordre du monde en occultant toute règle ou code.
La logique est détrônée par la provocation et la fantaisie.