Deux dramaturges du Grand Siècle : Corneille et Racine

Pierre Corneille (1606-1684)

  • Pierre Corneille est un dramaturge et poète français qui composa des comédies (L’Illusion comique, 1636), des tragi-comédies (Le Cid, 1637), et qui se spécialisa dans la tragédie (Horace, 1640).
  • Ses tragédies s’inspirent le plus souvent de l’Histoire romaine.
  • On retrouve souvent dans ses œuvres les thèmes de l’héroïsme humain, de la force de la volonté et des impératifs de la fidélité et du devoir.
  • Dilemme cornélien : ses personnages sont souvent face à un choix cruel, un dilemme : céder aux passions ou se conformer aux exigences de l’honneur. L’honneur l’emporte le plus souvent chez Corneille.

Jean Racine (1639-1699)

  • Jean Racine, dramaturge et poète français, a produit une œuvre moins variée que son ainé et rival, Corneille. Il ne produit qu’une seule comédie, Les Plaideurs (1668), et le reste de son œuvre est constitué de tragédies, dont les principales sont Andromaque, Britannicus, Bérénice, Bajazet, Iphigénie et Phèdre (écrites entre 1667 et 1677).
  • Ses intrigues sont bien moins complexes que celle de Corneille. Il préfère l’élaboration d’une « action simple, chargée de peu de matière », afin de se conformer à l’idéal classique de vraisemblance.
  • Ses tragédies sont beaucoup plus sombres que Corneille. Ses personnages semblent voués à la mort ou au désastre.

Tragédie

Origines et évolution

  • Naît dans la Grèce antique au milieu du VIe siècle av. J.-C. à Athènes.
  • Tire son origine de cérémonies religieuses en l’honneur de Dionysos.
  • La tragédie antique atteint son degré de perfection au Ve siècle avant J.-C., avec Eschyle, Sophocle et Euripide.
  • La civilisation romaine perpétue le genre en particulier à travers les œuvres de Sénèque.
  • Le genre est oublié jusqu’à la Renaissance où il est redécouvert.
  • Le vrai renouveau de la tragédie se situe au XVIIe siècle et notamment en France. À cette époque, la tragédie est considérée comme le genre le plus noble, de même que l’épopée.

Tragédie classique

  • Elles est soumise à la codification la plus stricte au XVIIenbsp;siècle.
  • Elle doit être construite en 5 actes.
  • Elle doit comporter distinctement l’exposition, le nœud, les péripéties et le dénouement.
  • Elle doit se conformer au principe de vraisemblance. Ce principe commande la règle des trois unités (de temps, de lieu et d’action)
  • Le principe de bienséance doit être respecté :
  • pas de violence ;
  • pas d’actions jugées vulgaires ;
  • seuls des personnages hauts-placés dans la société peuvent être mis en scène, ces personnages sont toujours confrontés à de graves problèmes, qui mettent en jeu leur propre existence, mais aussi la patrie toute entière.

But de la tragédie

  • Plaire et instruire.
  • Selon Aristote, la tragédie provoque deux émotions principales chez le spectateur :
  • la pitié envers les personnages,
  • et la frayeur suscitée par la fatalité qui broie ces mêmes personnages.
  • Grâce à ces émotions, les spectateurs cherchent à éviter de reproduire les mêmes erreurs que les personnages tragiques.
  • La tragédie permet aussi une purgation des passions, une catharsis (terme employé par Aristote).
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