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Définition à connaître : angoisse.
Dans son ouvrage Les Confessions, saint Augustin s’est intéressé à la nature du temps. Non pas celui des horloges, mais à une temporalité plus subjective, vécue différemment par chaque individu. Saint Augustin cherche à élucider l’essence du temps qui passe indépendamment des évènements extérieurs auquel il se réfère. Mais il est confronté à une difficulté épineuse qu’il résume ainsi : « Qu’est-ce donc que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais ; mais si on me le demande et que je veuille l’expliquer, je ne le sais plus. »
Pour Pascal, se confronter à notre finitude sans souffrir est possible : il faut parier que Dieu existe et se tourner vers lui. La foi chrétienne est le seul remède à notre condition misérable.
Les sages antiques parient plutôt sur l’usage de la réflexion. Au lieu de l’éviter, il faut au contraire penser sérieusement à la mort. La réflexion philosophique nous guérit de l’angoisse de la mort. Le sage Épicure affirme que « la mort n’est rien pour nous » : tant que nous sommes vivants, la mort n’est pas. Lorsque la mort survient, nous ne sommes plus puisque le corps périt et que les sensations s’éteignent. Il n’y a plus de plaisir ni de douleur. La mort n’est donc pas une affaire pour les vivants ni une affaire pour les morts. L’angoisse qu’elle occasionne est une fiction de notre imagination dont on peut se libérer. Il n’est nullement nécessaire de s’épuiser dans une quête effrénée des plaisirs pour oublier qu’on est mortel. Profiter de plaisirs simples, prendre soin de son corps et nourrir son âme d’échanges philosophiques avec ses amis suffit à nous rendre heureux et libre malgré l’échéance de la mort.
Au XXe siècle, Sartre et les existentialistes manifestent pour un mode de vie authentique dans lequel l’individu accepte sa condition « d'être-vers-la-mort », selon les mots d’Heidegger, et se tourne vers la liberté.
Sartre rappelle dans L’existentialisme est un humanisme qu’exister, c’est être « hors de ». L’Homme est un être jeté dans le monde de manière contingente, pas de manière nécessaire : est nécessaire ce qui ne peut pas ne pas être ; est contingent ce qui peut être autrement qu’il n’est. Cela signifie que je suis là, un existant parmi d’autres, mais j’aurais pu aussi ne pas être, ne jamais naître.