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La mondialisation
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Introduction :
La mondialisation a des conséquences économiques et sociales pour tous les pays qui s’y trouvent impliqués. Pour comprendre le phénomène, il convient de revenir à l’apparition d’un mouvement économique fondateur : le néolibéralisme. Nous verrons ensuite que la mondialisation effrénée a depuis donné naissance à un contre-courant : l’altermondialisme. Si la mondialisation a débuté avec les pays occidentaux, qui ont les premiers lancé les révolutions économiques, ce sont bien les pays émergents qui se développent maintenant le plus rapidement.
Le libéralisme
Depuis les années 1970, le keynésianisme n’est plus à l’ordre du jour. En Occident d’abord, c’est le néolibéralisme économique qui triomphe avec Milton Friedman, Von Hayek et l’école de Chicago. Il gagnera de nombreux pays par la suite.
Les deux premiers pays à mettre en place cette politique libérale de Friedman et Hayek dans les années 1980 furent :
Le keynésianisme est une théorie de l’économie inventée par John Maynard Keynes et qui prône l’intervention de l’État dans l’économie en tant que protecteur. On parle d’État Providence.
Le thatchérisme
C’est la fin de l’État-providence mis en place après la Seconde Guerre mondiale. L’école, la santé, la politique familiale, ne doivent plus dépendre seulement de l’État car, pour Margaret Thatcher, l’État ne peut pas tout et c’est aux citoyens de s’organiser en dehors des actions du gouvernement. Les budgets sociaux sont donc largement amputés. C’est l’austérité et la chasse aux dépenses non-productives.
Reagan et les États-Unis
Aux États-Unis sous la présidence de Ronald Reagan, une politique assez similaire au modèle britannique est mise en route avec des différences liées aux spécificités américaines. Reagan déclarait : « Le gouvernement n’est pas la solution, c’est le problème. »
Le combat contre les syndicats fut tout aussi âpre qu’au Royaume-Uni : 11 345 contrôleurs aériens furent licenciés par Reagan lors d’un bras de fer avec le puissant syndicat PATCO. Que ce soit dans le secteur public ou privé, la lutte contre le pouvoir syndical fut une priorité.
Aux États-Unis aussi, c’est la fin de l’État providence : tous les programmes sociaux et d’éducation sont réduits de manière drastique, comme « Medicaid », les bons alimentaires ou les programmes fédéraux d’éducation de l’EPA (Environmental Protection Agency).
Hormis le secteur des services où les privatisations furent nombreuses, il y a finalement eu peu de privatisations aux États-Unis puisque le pays possédait peu de sociétés publiques.
La mondialisation
Évolution
Dans la société occidentale, la croissance ne se fait plus par les industries mais par le secteur tertiaire (les services).
En ce qui concerne la mondialisation, deux phénomènes sont à prendre en compte :
La croissance est qualifiée de « dépressive » :
La mondialisation économique de la planète est une réalité. La Chine fait du capitalisme libéral depuis le début des années 1980. La Russie depuis 1991… Ces deux géants font partie de l’OMC (l’Organisation mondiale du commerce).
OMC :
L’OMC est le successeur du GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) transformé en 1995 sous l’influence américaine pour libéraliser entièrement le commerce mondial. Tout peut se vendre et s’acheter : l’eau potable, les soins, l’éducation et la culture.
Cette organisation de l’économie mondiale libérale est remise en cause par de très nombreux mouvements altermondialistes.
L’altermondialisme
L’altermondialisme est un mouvement multiforme qui combat le capitalisme néolibéral actuel. Ces groupes protestataires sont liés à des mouvements marxistes, anarchistes, libertaires, féministes, mais aussi à des mouvements de paysans sans terre, ou à des écologistes. Ils dénoncent, entre autres, l’aggravation des inégalités partout dans le monde, le dumping social (pratique qui vise à abaisser les coûts de production en baissant le coût de la main-d’oeuvre), les OGM et les paradis fiscaux.
L’altermondialisme a été révélé par les luttes zapatistes des Indiens du Chiapas au Mexique contre l’ALENA (l’Accord de libre-échange nord américain) et par les grands rassemblements des forums sociaux qui rivalisent avec les sommets du G8 ou du G20.
Les mouvements altermondialistes luttent contre les accords visant à inclure dans le commerce mondial la culture, les soins, l’éducation ou l’eau potable au même titre que n’importe quelle autre marchandise. Les altermondialistes considèrent que certains biens constituent des besoins fondamentaux qui ne peuvent pas être l’objet d’un commerce, de spéculations, ou être monopolisés par les grandes transnationales.
Ils pensent l’économie mondiale différemment. L’équité, la lutte contre la pauvreté, le développement durable, une mondialisation régulée, règlementée, une finance surveillée et une économie régulée sont la base d’une autre mondialisation. Leur slogan « l’être humain n’est pas une marchandise !» l’illustre bien.
Les pays émergents
Le monde est en mutation. Les pays émergents ont de plus en plus de poids dans l’économie mondiale. La Chine est devenue la première puissance économique du monde. Les délocalisations dans les pays du Sud ne concernent plus uniquement les industries traditionnelles, mais aussi les industries de pointe.
On appelle BRICS l’association non officielle d’intérêts communs dans cette mondialisation rassemblant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Face à ces pays à la croissance plus importante que la sienne, l’Occident est en passe de perdre sa place de centre du monde économique.
Conclusion :
Le tournant de l’économie mondiale se situe dans les années 1970, avec la montée en puissance des théories économiques de Friedman et Hayek. Dès le début des années 1980, les politiques thatchérienne et reaganienne ont lancé un mouvement en Occident qui fut imposé aussi dans les pays en voie de développement. La France a suivi ce tournant libéral à partir de 1983-1984, sous le gouvernement de gauche de François Mitterrand. La chute du monde communiste a rendu l’autonomie à un grand nombre de pays, qui ont à leur tour suivi le mouvement libéral général que l’OMC avait lancé en 1995.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, deux périodes se dessinent :
Au-delà de l’altermondialisme, les BRICS par exemple, essaient de s’organiser pour contrer le pouvoir des États-Unis et des autres pays occidentaux, en tentant d’imposer leur conception de la mondialisation.