La Révolution française : de 1789 à 1791

Les origines de la Révolution française

  • Profonde crise économique et sociale liée :
  • au soutien de l’armée française à la guerre d’Indépendance des États-Unis ;
  • aux mauvaises conditions climatiques depuis 1785 (augmentation du prix du grain et disette).
  • Les dépenses de la cour sont pourtant toujours aussi importantes, et la noblesse exige le paiement de davantage de taxes et redevances : déclenchement d’émeutes dans les villes et les villages.
  • Les diffusions des idées des Lumières dans le même temps remettent en question l’absolutisme.
  • Au XVIIIe siècle, la noblesse et le clergé sont privilégiés, alors que 98 % de la population fait partie du tiers état. La bourgeoisie exige d’obtenir davantage de privilèges, et les paysans ne supportent plus la domination de la noblesse. Les proches du roi tentent de proposer des solutions mais la noblesse bloque toute tentative de réforme.
  • En 1789, Louis XVI décide de convoquer les états généraux.

L’année 1789 : « l’année sans pareille »

  • Environ 6 000 cahiers de doléances ont été rédigés par les Français pour préparer les états généraux. Ils y exigent la fin de certains impôts, remettent en question le système féodal, et les bourgeois demandent des responsabilités politiques. Le roi n’est pas critiqué dans ces cahiers.
  • 5 mai 1789 : ouverture des états généraux.
  • 17 juin : les députés du tiers état se retirent, car ils avaient demandé un vote par tête et non par ordre. Face au refus du roi, les députés du tiers état, ainsi que quelques députés du clergé et de la noblesse, proclament la création d’une Assemblée nationale.
  • 20 juin : serment du Jeu de paume.
  • 9 juillet : l’Assemblée nationale devient une Assemblée nationale constituante. C’est la fin de la monarchie absolue, à travers la fin de l’absolutisme, l’apparition du peuple en politique, et la décision d’une nouvelle constitution.
  • En juillet, des événements sociaux mettent la pression sur les députés du tiers état pour accélérer le mouvement de réforme.
  • 14 juillet : prise de la Bastille. Après cela, le roi est obligé de reconnaître le rôle et la légitimité de l’Assemblée constituante. Les paysans réagissent à la prise de la Bastille par la Grande Peur.
  • 4 août 1789 : l’Assemblée constituante finit par voter la fin des privilèges seigneuriaux. La période contemporaine débute alors.

La monarchie constitutionnelle

  • 26 août : vote de la première Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Elle achève un peu plus l’absolutisme.
  • Les divisions en paroisses sont remplacées par des divisions en communes. La liberté de la presse est déclarée, et les débutés vont élaborer les prémices de la première constitution.
  • 20 juin 1791, après avoir tenté plusieurs fois sans résultat d’appliquer son droit de veto, le roi et sa famille tentent de fuir à l’étranger. Arrêté et ramené à Paris, c’est le début de la rupture entre le roi et le peuple.
  • Septembre 1791 : la première Constitution est votée. Elle réaffirme la séparation des pouvoirs (le roi est désormais simple chef de l’exécutif), et affirme la distinction entre citoyens passifs et actifs.
  • En ville, les révolutionnaires se divisent entre les sans-culottes et les députés.