L'affaire Dreyfus

L’affaire Dreyfus

  • Elle s’est déroulée dans un contexte d’antisémitisme, écho de la montée des nationalismes en Europe. En pleine révolution industrielle, c’est l’âge d’or de la presse française (grâce à la liberté de la presse depuis 1881 et la scolarisation massive).
  • 1894 : Dreyfus, capitaine de l’armée française de confession juive est condamné pour espionnage au profit de l’armée allemande. Il est dégradé publiquement, humilié et condamné au bagne. Il est la cible de l’opinion publique. Personne ne remet en cause la décision du tribunal militaire.
  • 1896 : le colonel Picquart prouve l’innocence de Dreyfus et montre que le vrai coupable est le commandant Esterhazy. Le colonel Henry fabrique des faux pour éviter la révision du procès.
  • 13 janvier 1898 : Émile Zola publie J’accuse. Condamné, il doit fuir au Royaume-Uni. Le colonel Henry avoue ses tords et se suicide.
  • 1899 : Dreyfus est condamné avec des « circonstances atténuantes » puis gracié.
  • 1906 : Dreyfus est totalement innocenté et reprend sa place dans l’armée.

Le rôle des journaux et des intellectuels

  • L’affaire Dreyfus déclenche une vague d’antisémitisme. Les journaux (surtout d’extrême droite) se déchainent.
  • L’opinion publique est divisée, c’est le début de l’engagement des intellectuels dans les débats politiques et sociétaux.
  • Le doute s’installe grâce au travail de l’avocat Bernard Lazare, des personnalités politiques et des intellectuels (Émile Zola) se mobilisent en faveur de l’innocence de Dreyfus.
  • Célèbres dreyfusards : Zola, Clemenceau, Jean Jaurès. Les dreyfusards créent la Ligue des Droits de l’Homme.
  • Antidreyfusards : Charles Maurras, Édouard Drumont, Maurice Barrès.
  • L’Affaire a eu un impact en France bien après son jugement et sera par exemple reprise par les collaborateurs antisémites de la Seconde Guerre mondiale.