L'identité de l'Homme

L’humanisme ou la foi en l’Homme

  • Apparition des penseurs humanistes à la Renaissance. Ils empruntent aux philosophes de l’Antiquité leur vision de l’Homme et des valeurs humaines.
  • Pour eux, l’Homme s’épanouit et révèle son plein potentiel en exerçant son esprit critique en acquérant toutes sortes de connaissances et en faisant preuve de sagesse (lettre de Gargantua à Pantagruel).
  • Cette vision remet en question la colonisation et le traitement des populations du Nouveau Monde (les Essais), et les humanistes réfléchissent à un monde meilleur à travers les utopies (Utopia).
  • Cette foi en l’Homme est ébranlée lors des conflits entre catholiques et protestants (massacre de la Saint-Barthélemy) à la fin du XVIe siècle.

La représentation pessimiste de l’Homme au XVIIe siècle

  • Les penseurs du XVIIe siècle créent des œuvres baroques, représentatives des excès et de la violence humaine.
  • De nombreux moralistes apparaitront dans la deuxième moitié du XVIe siècle (La Bruyère, La Fontaine), et mettront en valeur deux visions distinctes de l’Homme : la vision du courtisan, et la vision de l’honnête homme (qui représente un forme d’idéal de l’époque classique).
  • À cette époque, le jansénisme est très influent (Racine et Pascal).

Le Romantisme et les Lumières, un nouvel humanisme ?

  • Le XVIIIe siècle est celui de la raison, sur le plan des avancées scientifiques et de la transgression des mœurs et des idées traditionnelles. L’Homme, synonyme de potentiel et de progrès met en place un nouvel humanisme.
  • Les philosophes des Lumières dénoncent toute forme de violence (dénonciation de l’esclavage avec Voltaire par exemple).
  • La littérature s’engage en dénonçant les justices sociales de son temps, et met en marche la Révolution de 1789.

Le XIXe siècle, entre avancée et régression

  • La foi en l’Homme des Lumières s’est trouvée altérée par l’instabilité des régimes politique et la restauration d’une religion d’État. Le début du XIXe siècle est donc marqué par l’émergence du romantisme (Hugo, Chateaubriand).
  • Les sciences et l’économie se développent massivement, et la société se transforme très vite.
  • L’écart se creuse entre les couches sociales et les écrivains romantiques et réalistes donneront la voix aux plus faibles.
  • Avec le naturalisme, une dimension scientifique apparaît dans les recherches des auteurs (Zola et sa fresque des Rougon-Macquart).

Le XXe siècle ou la remise en question de la nature humaine

  • Les massacres des guerres mondiales et la montée des idéologies totalitaires remettent en question la foi en la nature humaine. En parallèle se développent les sciences humaines tentant de cerner ce qu’est l’Homme. Cette réflexion se retrouve en littérature avec le courant de l’existentialisme (Sartre) et le sentiment d’absurde (Camus).
  • L’Homme se sert également de la littérature comme d’une arme (Matin Brun).

Qui est l’Homme du XXIe siècle ?

  • Au XXIe siècle, le développement des nouvelles technologies et des nouveaux moyens d’expressions font de l’Homme un être ouvert sur le monde, capable d’exposer ses idées au plus grand nombre et de s’engager dans des causes multiples.
  • La conscience éthique, écologique et humanitaire se développe. Les auteurs s’engagent (Indignez-vous !).