L’ouverture de la Chine de 1980 à nos jours

Deng Xiaoping et les réformes économiques

  • 1976 : à la mort de Mao, les radicaux s’opposent aux modernistes et réformateurs.
  • 1978 : c’est finalement le moderniste Deng Xiaoping qui prend la direction du pays et conduit la Chine à s’ouvrir économiquement au monde. Il décide d’emmener le pays vers une économie de marché, et donc vers le capitalisme, même si le pays reste communiste : c’est le « socialisme aux couleurs de la Chine ».
  • Le nouveau leader lance les « quatre modernisations », pour moderniser l’agriculture, l’industrie, la technologie et la défense nationale. Les entreprises privées sont autorisées à nouveau. La planification d’État sur certaines productions prend fin.
  • Création de nombreuses ZES, qui s’implantent au début dans les villes portuaires, puis deviennent la norme dans le pays.
  • Dans les années 80, la Chine est devenue un pays émergent avec des taux de croissance dépassant 10 % par an, et elle s’intègre à la croissance asiatique initiée par le Japon.
  • Le pays met en place la politique de l’enfant unique pour réguler la croissance démographique.
  • Le système politique reste malgré tout officiellement communiste.

Crises et contestations

  • Le décollage économique du pays n’est pas accompagné d’une ouverture politique interne et le régime autoritaire et non démocratique perdure. Le PCC reste parti unique, et les décisions importantes du pays sont prises par ses dirigeants. L’élection du président de la RPC se fait avec un seul candidat, issu d’un seul et unique parti.
  • Cependant, la chute du mur de Berlin et de l’URSS est accompagnée d’une volonté de la jeunesse chinoise d’accéder à plus de liberté. Ils veulent une cinquième modernisation, celle du système politique. Étudiants, intellectuels et ouvriers dénoncent la corruption des élites. Le mouvement prend de l’ampleur en 1989 et le symbole de cette lutte contre la dictature reste la répression très dure du mouvement de la place Tian’anmen, couverte par la presse internationale.
  • Suite aux massacres, la communauté internationale s’insurge du comportement des dirigeants chinois, et certaines mesures symboliques sont prises pour condamner le pays. Mais les démocraties de l’Ouest n’ont pour autant pas arrêté de traiter avec les Chinois.

Une nouvelle grande puissance

  • 2001 : symbole de l’ouverture économique du pays, la Chine entre dans l’OMC.
  • L’État a lancé un processus de modernisation des grandes villes afin de mieux les intégrer à une économie globalisée (Shanghai en est le symbole et se veut une ville monde).
  • La Chine a récupéré Hong-Kong en 1997 et Macao en 1999. Ces deux villes portuaires ont un statut spécial et portent le nom de « Région Administrative Spéciale ». Elles sont soumises au régime socialiste et sont sous un système capitaliste. Cette autonomie est tout de même relative et de nombreux aspect de la vie des habitants des RAS est géré par le gouvernement chinois.
  • Aujourd’hui, la Chine est la deuxième puissance économique mondiale et a dépassé le Japon. Désormais membre du G20, c’est une puissance militaire nucléaire, navale, technologique et son armée conventionnelle est très puissante pour la région.
  • La Chine est une puissance commerciale et une puissance d’attraction. Le tourisme vers la Chine est en constante augmentation, signe que le soft power chinois fonctionne, même s’il connaît encore des limites.
  • Le pays doit cependant relever de nombreux défis pour être une puissance de premier plan, en périphérie et au sein du pays (la démographie chinoise rencontre des problèmes d’équilibre entre hommes et femmes, liés à la politique de l’enfant unique et au vieillissement de la population). De plus, la politique d’économie de marché a accentué les écarts de richesse entre ruraux et urbains.