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Définitions à connaître : finitude, cosmogonie, religion, laïcité/laïque, obscurantisme, foi, transcendance.
Au XIXe siècle, la psychanalyse se montre critique envers le besoin religieux de l’être humain.
« Nous le savons déjà : l’impression terrifiante de la détresse infantile avait éveillé le besoin d’être protégé – protégé en étant aimé – besoin auquel le père a satisfait ; la reconnaissance du fait que cette détresse dure toute la vie a fait que l’homme s’est cramponné à un père, à un père cette fois plus puissant. »
Freud, Nouvelles conférences sur la psychanalyse, 1932
Selon cette affirmation, l’adulte demande à Dieu exactement ce qu’il demandait à ses parents lorsqu'il était enfant, c'est-à-dire être aimé et protégé. Le psychanalyste considère ainsi qu'un adulte qui croit en Dieu est encore un enfant en détresse. Pour Freud, nous pourrions nous passer de Dieu à condition d’apprendre à nous sécuriser seuls, sans convoquer une force bienveillante et puissante.
Elle répondrait aux grands besoins de l’humanité, c'est-à-dire un besoin affectif de protection et un besoin intellectuel de compréhension de soi-même et du monde.
Pascal défend l’idée selon laquelle l’expérience religieuse est avant tout émotionnelle : c’est une chose que l’on éprouve. Or, comment parvenir à éprouver le sentiment religieux et la présence divine ?
Le philosophe répond que l’être humain doit avoir le courage de cesser de s’agiter et de se divertir – dans toutes sortes d’activités lui donnant l’illusion d’être comblé et de ne manquer de rien.
En effet, ce qui manque à l’humain, c’est la perfection et la plénitude. Il les recherche toute sa vie mais être parfait et comblé sont des caractéristiques du divin. Ainsi, l’individu qui accepte de ressentir le manque comprend que celui-ci est laissé comme une trace de Dieu en lui.
Descartes veut prouver l’existence de Dieu grâce à une démonstration mathématique reposant sur l’argument dit « ontologique ».
Le raisonnement de Descartes est le suivant : un être parfait possède toutes les qualités, donc Dieu, qui est un être parfait, possède l’existence. En effet, nier l’existence reviendrait à retirer à Dieu une qualité et à lui attribuer une imperfection.
Leibniz propose une deuxième démonstration de l’existence de Dieu, il s'agit de l'argument dit « cosmologique » qui se résume en une phrase : « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? »
Pour comprendre cela il faut reprendre la question « pourquoi j’existe ? » Le philosophe généralise cette question en se demandant globalement pourquoi quelque chose (une réalité, l’univers, la Terre et ses habitants, etc.) existe. Concrètement, il se demande : pourquoi l’existence au lieu du rien, au lieu de la non-existence ? Il se dit que la non-existence aurait été beaucoup plus simple.
Søren Kierkegaard a, lui, analysé le rapport de l’être humain à la foi religieuse. Dans son ouvrage Crainte et Tremblement, il relate l’histoire d’Abraham et de son fils Isaac : Dieu réclame ce dernier en sacrifice et, sans réfléchir, Abraham part sacrifier son fils sur le mont Morija. Kierkegaard explique :
« C’est par la foi qu’Abraham quitta le pays de ses pères et fut étranger en terre promise. Il laissa une chose, sa raison terrestre, et en prit une autre, la foi. »
Søren Kierkegaard, Crainte et tremblement, 1843
Cela ne signifie pas qu’il a perdu la raison et est devenu fou, mais qu’à aucun moment Abraham n’a douté de l’existence de Dieu. N’ayant ni raisonné ni réfléchi sur ce fol sacrifice, il n’a ainsi jamais remis en cause l’existence du divin, il a donc gardé la foi.
Abraham savait avec certitude que son fils serait sauvé, même si aucune preuve rationnelle ne lui permettait de le savoir : la foi d’Abraham est donc restée inébranlable et Isaac a été épargné par Dieu, c’était une « épreuve de foi » et il l’a réussie.