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Le monde durant la guerre froide (1963-1991)
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Introduction :
La première partie de ce chapitre sur la guerre froide a permis d’étudier la période allant des débuts des conflits, en 1947, jusqu’à la crise des fusées de Cuba, en 1962. Il faut rappeler que les deux blocs se sont mis en place dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, dans un contexte de reconstruction du monde et de mise en place d’une Europe communautaire. La crise des fusées de Cuba, qui avait fait planer la menace d’une guerre nucléaire en 1962 ouvre alors une période de détente, dans laquelle le dialogue diplomatique est en apparence privilégié. Cependant, cette détente est toute relative puisque les guerres continuent dans les anciennes colonies comme le Vietnam.
Dans cette partie, nous allons donc étudier les conflits des années 1960-1970, que nous comparerons aux moments de détente durant la même période, et enfin nous terminerons cette leçon par l’étude de la dissolution du bloc de l’Est.
Les années 1960-1970 : des conflits indirects
La crise des fusées de Cuba en 1962 a permis aux deux puissances de comprendre et d’évaluer leurs forces. À la suite de cet épisode débute alors une période de « détente » que Khrouchtchev, le dirigeant russe successeur de Staline, qualifie de « coexistence pacifique ». Pourtant, la paix n’est toujours pas au rendez-vous et chaque camp avance ses pions dès qu’il en a l’occasion :
La guerre du Vietnam
Tout particulièrement entre 1963 et 1975, les deux blocs vont s’affronter de manière indirecte dans un terrible conflit : la guerre du Vietnam. Le Vietnam était divisé depuis les années 1950 en deux parties : la partie communiste, située au nord, et la partie du sud, soutenue par les États-Unis.
À la fin des années 1950, les deux parties du Vietnam entrent en conflit : la partie nord est soutenue par la Chine communiste et l’URSS, et la partie sud par les États-Unis qui lui apportent dès les années 1960 un soutien direct, par l’intermédiaire de livraisons d’armes et de nombreux soldats.
Malgré ce soutien et cette implication massive, les États-Unis se rendent compte en 1973 de leur échec à s’opposer militairement aux Vietnamiens du Nord. Ils se retirent alors du conflit en 1973 avec un bilan désastreux : on parle de près de trois millions de Vietnamiens tués, et d’une armée américaine qui a totalement perdu son prestige, face aux terribles tortures et sévices qu’elle aurait infligé aux populations locales.
Le Printemps de Prague
À la même période, en Europe, s’est déroulé en 1968 le « printemps de Prague » : les Tchécoslovaques se soulèvent pacifiquement contre le communisme en proposant des assouplissements, par exemple la liberté de presse et d’expression. Le bloc soviétique réagit violemment contre ces réformes en envoyant contre le peuple tchécoslovaque des chars d’assaut et des militaires afin de réprimer les manifestations.
Des moments de détente
Les accords Salt 1
La géopolitique des années 1970 est complexe. En effet, les États-Unis et la Russie peuvent s’affronter indirectement dans une partie du globe, et s’entendre sur d’autres points à la même époque.
C’est justement ce qui fait la complexité de la guerre froide : il ne s’agit pas d’une opposition simple entre deux puissances rivales mais plutôt d’un échiquier à l’échelle du monde : chacun avance et positionne ses pièces dès qu’il le peut, quitte à sacrifier quelques pions au passage.
Alors que la guerre du Vietnam fait rage, les États-Unis et l’URSS se mettent pourtant d’accord sur les armements nucléaires mondiaux. Ayant compris le danger que représentait l’arme nucléaire, les deux puissances signent en 1972 un accord appelé SALT 1 pour limiter la prolifération des armes nucléaires, c’est-à-dire pour encadrer la diffusion de l’arme nucléaire et empêcher que les pays qui ne possèdent pas un niveau de sécurité assez élevé s’en dotent.
Les accords d’Helsinki
En 1975, deux évènements sont à retenir :
La fin du bloc de l’Est
La reprise des hostilités
À la fin des années 1970, les tensions reprennent : c’est la fin de la période de détente à cause de :
La Pérestroïka
Ce n’est qu’avec l’arrivée de Mikhaïl Gorbatchev en 1985 que la situation va trouver son dénouement. Se rendant compte que l’URSS est ruinée par cette guerre froide et qu’elle ne peut plus rivaliser avec son ennemie, Gorbatchev lance une série de réformes internes : ce mouvement est appelé la Pérestroïka, qui signifie la restructuration.
Des prisonniers politiques sont alors libérés et la liberté d’expression est rétablie. Gorbatchev décide de ne plus intervenir dans les affaires politiques des pays de l’Est, leur laissant la possibilité de choisir un gouvernement même s’il n’est pas communiste.
Gorbatchev signe des accords de désarmement avec les États-Unis. Le mur de Berlin est détruit par les propres Berlinois en novembre 1989. « Nous vivons dans un nouveau monde : la guerre froide est finie » proclame Gorbatchev en 1991.
Conclusion :
En 1991, l’URSS implose. Malgré des tentatives pour réimposer par la force un régime communiste, c’est la république de Russie qui est proclamée. Les pays de l’Est vont alors initier un processus de reconstruction identitaire complexe. La guerre froide a marqué toute la seconde moitié du XXe siècle : guerre idéologique, financière, politique, militaire, c’est une guerre curieuse puisque les États-Unis et l’URSS ne se sont jamais affrontés directement. Après la chute du mur en 1989, le monde entre donc dans une ère nouvelle, dominée par les États-Unis.