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Les principales figures de style
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Introduction :
On appelle « figures de style » les procédés d’écriture qu’utilisent intentionnellement les auteurs selon l’effet qu’ils veulent produire chez le lecteur. Il faut savoir reconnaître et nommer les figures de style. C’est en effet une question qui tombe régulièrement au brevet : on demande de repérer une figure de style dans le texte et d’en expliquer la portée.
Ce cours aborde donc les figures de ressemblance, d’opposition, de répétition, d’insistance et enfin d’atténuation.
Les figures de ressemblance
La comparaison
Comparaison :
Une comparaison rapproche deux éléments (un comparé et un comparant) sur la base d’un point commun. Ce rapprochement s’effectue toujours à l’aide d’un mot-outil aussi appelé outil de comparaison.
Dans les exemples suivants, l’outil de comparaison a été souligné :
Les outils de comparaison les plus fréquents sont : comme, tel, semblable à, pareil à, sembler être, ressembler…
La métaphore
Métaphore :
La métaphore est presque une comparaison, mais sans le mot-outil. Elle est en général très appréciée par les auteurs et les lecteurs car il est difficile de créer une métaphore originale.
Pour obtenir des métaphores, on peut reprendre les exemples de comparaison et en retirer les mots-outils.
La personnification
Personnification :
La personnification consiste à faire d’une chose ou d’un animal une personne, un être humain.
Beaucoup de films de Walt Disney ont recours à la personnification. Dès qu’un animal ou un objet se comporte comme un être humain, c’est une personnification.
Dans les Fables de Jean de La Fontaine également, les personnifications sont fréquentes. Par exemple, dans « La Cigale et la Fourmi », les deux animaux de la fable négocient un prêt :
« Elle alla crier famine
Chez la fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu’à la saison nouvelle.
“Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l’oût foi d’animal,
Intérêt et principal.” »
Et dans « Le Pot de fer et le Pot de terre », les objets sont doués de parole :
« Le Pot de fer proposa
Au Pot de terre un voyage. »
Les figures d’opposition
L’antithèse
Antithèse :
L’antithèse est l’utilisation dans la même phrase, ou dans deux phrases très proches, de mots ou expressions qui s’opposent.
L’oxymore
Oxymore :
Un oxymore consiste à mettre deux termes antinomiques, donc complètement opposés, côte à côte.
L’antiphrase
Antiphrase :
L’antiphrase consiste à dire le contraire de ce que l’on pense, le plus souvent pour être ironique.
Les figures de répétition
L’anaphore
Anaphore :
L’anaphore, c’est lorsqu’un mot ou une expression est répétée en tête de phrase ou de vers.
Une anaphore célèbre est celle du président de la république François Hollande, alors qu’il n’était encore que candidat, lors de son débat contre Nicolas Sarkozy :
« Moi, président de la République, je ferai […] Moi, président de la République, je ne serai jamais comme […] Moi, président de la République, j’aurai à cœur de toujours dire […] »
L’anaphore qu’il a utilisée a forcément imprimé dans l’esprit de son auditoire le message : lui, « président de la République. » C’est une arme d’orateur particulièrement efficace.
« Paris ! Paris outragée ! Paris brisée ! Paris martyrisée ! Mais Paris, libérée ! »
Dans Le Cid, de Corneille, en utilisant l’anaphore, don Diègue met en avant le fait que son bras a de la valeur. L’anaphore sert à insister sur un point précis, quitte à imprimer un message dans l’esprit de son auditoire.
« Mon bras qu’avec respect tout l’Espagne admire, Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire, Tant de fois affermi le trône de son roi, Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ? »
La gradation
Gradation :
La gradation énumère des mots sémantiquement proches en les classant par ordre croissant ou décroissant d’intensité.
« C’est un roc ! C’est un pic ! C’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ? C’est une péninsule ! »
« Adieu veau, vache, cochon, couvée »
« La Laitière et le Pot au lait », Jean de La Fontaine
Les figures d’insistance
L’énumération
Énumération :
L’énumération est une liste d’éléments.
Le plus souvent, l’énumération est assez courte, mais certains auteurs s’amusent parfois à lui donner d’immenses proportions.
Pour noël, j’aimerais une télé, une console de jeu, un téléphone, un chat, des rollers, une bande dessinée, des jeux vidéos pour la console, un ballon de rugby…
On trouve aussi des énumérations en poésie comme dans La Complainte du progrès, une chanson de Boris Vian.
« Un frigidaire, un joli scooter, un atomixer
Et du Dunlopillo
Une cuisinière, avec un four en verre
Des tas de couverts et des pelles à gâteau !
Une tourniquette pour faire la vinaigrette
Un bel aérateur pour bouffer les odeurs
Des draps qui chauffent
Un pistolet à gaufres
Un avion pour deux…
Et nous serons heureux ! »
L’accumulation
Accumulation :
L’accumulation ressemble beaucoup à l’énumération, il s’agit également d’une liste, mais les éléments qui la composent sont synonymes.
« Cela tintait, grinçait, cognait, cela grondait, haletait, soufflait, et stridait, et hoquetait, et trépidait, à croire que les murs de la grange allaient se fendre et s’écrouler. »
Maurice Genevoix
L’hyperbole
Hyperbole :
Avec l’hyperbole, on emploie des termes exagérés. L’hyperbole peut être utilisée pour plusieurs choses : plaisanter, insister, être bien compris…
Les figures d’atténuation
L’euphémisme
Euphémisme :
L’euphémisme consiste à prendre un terme plus faible que ce que l’on veut vraiment dire, souvent dans le but de ne pas choquer son auditoire.
La litote
Litote :
Avec la litote, il s’agit d’atténuer le sens d’une expression par la négation de l’expression contraire.
Une litote célèbre est celle de Chimène, dans Le Cid, de Corneille. Chimène est dans une situation délicate : elle ne peut plus dire à Rodrigue qu’elle l’aime, pour la bonne raison que ce jeune homme s’apprête à aller tuer son père. Elle lu dit alors : « Va, je ne te hais point. »
Ce qui revient à dire « Va, je t’aime. » mais sans pour autant le prononcer pour de bon. Chimène peut ainsi exprimer ses sentiments tout en conservant un peu de panache.
La litote est toujours une phrase négative. Cette particularité aide à la repérer et, surtout, à la différencier facilement de l’euphémisme !
En revanche, il peut parfois être difficile de distinguer une litote d’une antiphrase négative :
Le plus souvent, c’est donc le contexte qui aide à déterminer si on a affaire à une litote ou à une antiphrase.
La périphrase
Périphrase :
La périphrase remplace un mot, ou une expression, par une expression plus longue.
La principale utilité de la périphrase est d’éviter les répétitions, mais elle permet aussi de donner des précisions sur le mot (souvent un nom propre) qu’elle remplace. En quelque sorte, la périphrase donne une définition du nom qu’elle remplace.
Conclusion :
Les figures de style sont très nombreuses ; celles répertoriées dans ce cours sont les plus fréquentes, mais il en existe beaucoup d’autres.
Pour le brevet des collèges, il est important de :