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Définitions à connaître : liberté, morale, illusion.
Saint Augustin cherche à comprendre comment le mal est possible sur Terre alors que Dieu existe. Pour le théologien, Dieu n’est pas responsable du mal et l’être humain est seul fautif car : « Dieu a conféré à sa créature, avec le libre arbitre, la capacité de mal agir, et par-là même, la responsabilité du péché ». Augustin fait l’hypothèse de l’existence d’un libre arbitre qui permet d’expliquer l’existence du mal sur Terre. Le libre arbitre nous vient de Dieu, ainsi si nous nous en servons pour faire le mal, Dieu n’est pas responsable car nous avons le choix.
Au XVIe siècle, Descartes affirme qu’un acte n’est libre que s’il résulte d’un choix de notre volonté. L’exercice de la volonté qui consiste à faire ou non quelque chose, c’est le libre arbitre. Il s’agit d’un pouvoir, celui de se déterminer indépendamment de toute contrainte extérieure, mais aussi d’être la cause de nos actes.
Les influences qui pèsent sur l’être humain sont nommées déterminismes :
Pour illustrer l’influence que les déterminismes ont sur nos choix ou non, le penseur espagnol commente l’exemple mythologique d’Hector, un héros troyen qui doit combattre le puissant Achille. Hector a-t-il le choix de combattre ? Son choix est déterminé à l’avance par de multiples causes :
Nous pouvons penser qu’Hector n’a pas vraiment le choix d’aller combattre, et qu’il est déterminé à le faire. Ainsi il n’est pas libre, mais contraint par la force des déterminismes. Pourtant, nous continuons de l’admirer car nous considérons qu’il pourrait choisir d’ignorer ces influences et de refuser le combat, malgré tous les conditionnements qui pèsent sur sa volonté. D’ailleurs, son frère Pâris fuit le combat la première fois qu’il rencontre Ménélas, le roi de Sparte. Pourtant, Pâris a reçu la même éducation que son frère, il est conditionné par les mêmes valeurs.
Selon les stoïciens, il existe un déterminisme naturel qui nous pousse à agir de telle ou telle manière : notre avenir est donc déterminé. Cependant, il nous reste une part de libre arbitre : il nous est possible d’agir à contre-courant, ou dans le sens du courant. Or quoi que l’on fasse les événements qui doivent arriver, arriveront.
Le théologien Thomas d’Aquin affirme que sans libre arbitre : « les conseils, les exhortations, les préceptes, les interdictions, les récompenses et les châtiments seraient vains ».
Si l’être humain n’était pas libre et n’avait pas le choix de résister aux nombreuses influences qui pèsent sur lui, alors comme l’animal, il ne serait pas responsable de ses actes et ne pourrait pas être puni par la loi.
Selon Spinoza, tout événement est déterminé par les causes qui le précèdent. C’est la loi de la causalité selon laquelle un effet a nécessairement une cause.
Spinoza se demande alors pourquoi la volonté serait une exception à cette règle. Pour lui, l’idée selon laquelle la volonté exerce un libre arbitre sans être poussée par autre chose est impossible et relève du miracle. Un miracle est ce qui contredit les lois de la physique. Se croyant doté d’un libre arbitre, l’être humain se prend pour un être miraculeux, un petit dieu qui interrompt la causalité et se pose comme créateur tout puissant de son acte.
Spinoza distingue le plan moral et le plan juridique :