La gouvernance économique mondiale depuis 1944

La mise en place de nouvelles structures de 1945 aux années 1970

  • 1944 : afin de stabiliser les fluctuations monétaires, le dollar devient la monnaie de référence internationale, lors des accords de Bretton Woods, signés par 44 pays.
  • Ils permettent aussi la création du SMI, qui doit maintenir la stabilité du FMI avec l’aide de la Banque mondiale.
  • Le FMI doit encourager la coopération monétaire internationale et stabiliser les taux de change monétaire. Il devient plus tard l’organisme qui vient en aide aux pays endettés (surtout les pays en voie de développement dans les années 70-80), en contrepartie de plans d’ajustements structurels. Priorité est mise sur le remboursement de la dette et des intérêts (accent sur les exportations, mise en place de politique d’austérité, coupes budgétaires).
  • Le plan Marshall a fortement participé à cette nouvelle organisation mondiale, en soutenant la croissance des pays européens au sortir de la guerre (politique keynésienne), et a participé à la naissance des Trente Glorieuses.
  • L’économie monétaire des pays de l’Europe de l’Ouest s’est organisée autour du dollar, et l’économie américaine a joué un rôle de plus en plus prépondérant sur la scène internationale.
  • 1947 : signature du GATT, avec comme objectif a terme de faciliter les échanges mondiaux.
  • 1949 : Tous ces organismes sont rejetés en bloc par les pays communistes et qui organisent autour de l’URSS un système de coopération appelé CAEM.
  • Le libre-échange se développe et 80 % du commerce international passe par le GATT 1964 : les pays du tiers-monde se regroupent au sein de la CNUCED.
  • La parité dollar/or se dégrade, et en 1971, c’est la fin du SMI avec l’abandon de la convertibilité dollar/or.

La gouvernance de la mondialisation

Désordre monétaire international suite à la fin des accords de Bretton Woods. Les deux chocs pétroliers de 1973 et 1979 accentuent les difficultés économiques de la planète et le FMI multiplie les plans d’ajustements structurels.

  • Fin des Trente Glorieuses, et fin d’un cycle économique. Fin du keynésianisme, le néolibéralisme s’impose.
  • Reagan et Thatcher lancent une révolution conservatrice et appliquent cette nouvelle politique économique.
  • Fin de l’État-Providence (privatisations, libéralisation des capitaux, dérégulation de la finance mondiale).
  • Création de régions économiques de libre-échange : ALENA, UE, MERCOSUR et ASEAN
  • Les pays du Nord essaient de s’entendre et de maitriser les évolutions économiques et financières via le G6, le G7 puis le G8.
  • 1999 : création du G20, liée à l’apparition des nouveaux rapports de force entre les pays du Nord et les pays émergents du Sud.
  • La fin du monde communiste étend le capitalisme libéral à l’ensemble de la planète et en parallèle, c’est le début de la mondialisation.
  • 1995 : le GATT est remplacé par l’OMC (95 % des pays en sont membres).
  • Négociation des accords de l’AMI, négociés secrètement au sein de l’OCDE. La France a défendu notamment le principe de « l’exception culturelle ». Le projet est abandonné.
  • D’autres structures internationales prennent de plus en plus de puissance, comme le Forum Économique Mondial ou les agences de notation privées (l’influence de ces dernières a été vivement questionnée lors de la crise des subprimes en 2007).
  • La Grèce est un des pays a avoir le plus souffert de cette crise. En échange d’une aide financière, le pays a alors subi des plans d’ajustement drastiques de la part du FMI, de la BCE et de l’UE.
  • Le krach boursier de 1987 et la crise financière de 2008 ont suscité l’apparition de nouvelles voix. L’altermondialisme se développe également
  • On assiste à une remise en cause de la gouvernance mondiale et de la politique de l’OMC par la population Occupy Wall Street, les indignés).