Le travail

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Introduction :

Il faut reconnaître, qu’a priori, travailler n’est pas une partie de plaisir : cela nous impose un rythme de vie, des contraintes et des efforts physiques et intellectuels réguliers. Il réduit aussi notre temps d’oisiveté, c’est pourquoi le travail est spontanément jugé comme une corvée.

Pourtant, nous sommes tous satisfaits d’un travail bien fait ou, au contraire, accablés par la perte de notre emploi.

Ainsi, nous étudierons dans un premier temps l’ambivalence du travail humain : à la fois source de souffrance et nécessaire pour notre progrès. Puis nous regarderons dans un deuxième temps quels peuvent être les bénéfices liés au travail. Finalement nous verrons que si nombreux sont ceux qui passent leur vie à travailler, c’est parce que le travail est un moyen d’assurer notre temps libre.

L’ambivalence du travail humain

Le travail est marqué du sceau de la souffrance

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Définition

Travail :

Étymologiquement, le mot « travail » renvoie à l’idée de souffrance. En latin, tripalium désigne un appareil servant à maintenir les animaux en place qui a par la suite été utilisé pour torturer les hommes.

La malédiction

La souffrance liée au travail semble s’inscrire dans l’histoire humaine comme une malédiction. Elle est racontée dans le livre III de la Genèse : parce qu’il a écouté la voix de sa femme, qui elle-même avait écouté celle du serpent, Adam a mangé le fruit défendu ; Dieu le condamna alors à gagner son pain « à la sueur de son visage ».

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À retenir

Le travail est donc un châtiment divin sortant l’être humain du paradis où il n’avait pas besoin de travailler.

Voilà pourquoi dans notre imaginaire collectif, prendre plaisir à travailler n’est plus vraiment travailler : un véritable travail doit être intrinsèquement lié à l’effort et donc à la souffrance.

Le travail est un effort

Le travail est un effort pour modifier son environnement

L’être humain est le seul animal qui doit faire l’effort de travailler pour survivre. Rien ne lui est donné naturellement, tout ce qu’il obtient est le fruit de ses efforts.

Le travail est donc l’effort conscient de transformation de l’environnement afin qu’il soit susceptible de répondre à nos besoins. C’est par ce biais que l’être humain dépasse sa condition d’animal pour entrer dans la culture. Par exemple, l’agriculture est le travail de transformation de la terre afin de la fertiliser et d’augmenter la productivité d’un champ : un terrain cultivé sera plus fertile qu’un terrain non cultivé.

L’espèce humaine a maîtrisé et utilisé la nature à son profit pour survivre, nous léguant l’environnement que nous connaissons aujourd’hui. Cette avancée a considérablement développé notre intelligence et toutes les transformations de la nature ont inscrit l’empreinte humaine à travers les siècles.

Le travail permet d’affirmer et d’exploiter l’intelligence humaine

Selon Hegel, c’est parce que l’humain peut inscrire son empreinte dans son environnement qu’il éprouve de la satisfaction à travailler. En effet, percevoir le gage de notre inventivité et de notre intelligence dans nos productions est une forme de jouissance supplantant tous les efforts consentis.

L’effort dans le travail humain est très différent de la manière instinctive dont les animaux s’activent. Par exemple, une araignée produit une toile parfaite dès que ses organes le lui permettent ; elle n’hésite pas et n’échoue pas ; son instinct est immédiatement adapté à la réalisation de cette tâche. En revanche, une couturière ne produit de beaux vêtements qu’après une longue période d’entraînement, d’échecs et d’efforts.

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À retenir

Le produit d’un travail naît donc d’une transformation consciente et progressive, de plus il nous révèle à nous-même.

La dialectique

La dialectique est un processus par lequel l’espèce humaine évolue, se transformant elle-même ainsi que le monde. Cette première se fait toujours en trois phases : la thèse, l’antithèse et la synthèse. À noter qu’en méthodologie de la dissertation, on appelle un plan respectant trois parties un « plan dialectique ».
Lors de la première phase, la thèse, un système de pensée est construit et fini. Puis intervient l’antithèse, qui s’inscrit en opposition à la thèse. Enfin arrive la dernière phase, la synthèse, qui constitue un dépassement et en même temps la synthèse entre les deux premières phases.
En science, par exemple, on peut penser à la théorie de Newton qui, une fois corroborée par de nombreux faits, est devenue la norme : un modèle de référence pour penser les phénomènes physiques. Dans notre exemple, l’antithèse correspond à moment de crise, comme lorsqu’on a découvert des anomalies dans l’observations des astres : elles ne correspondaient plus aux prédictions du modèle de Newton. Finalement, c’est Einstein qui a réussi l’exploit de la synthèse en proposant un nouveau modèle théorique (dépassement) qui, tout en fonctionnant aussi bien que le premier, a permis d’expliquer les anomalies observées et d’améliorer les prédictions (synthèse).

  • Ainsi est née la relativité générale.
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Réflexion

La dialectique du maître et de l’esclave selon Hegel

La dialectique du maître et de l’esclave fonctionne de la même manière et pour comprendre de quoi il s’agit, voilà une expérience de pensée. Imaginez une exploitation dans laquelle des esclaves travaillent pour un maître. Ces esclaves savent tout faire : travailler le champ, faire la cuisine, coudre les habits, etc. Le maître, lui, ne sait rien faire et exploite les esclaves pour obtenir ce dont il a besoin : c’est le moment de thèse.
Or, un jour, l’un des esclaves se rebelle et réussit à convaincre les autres esclaves qu’il faut arrêter de travailler pour le maître car ils n’ont rien en retour ! Dans cette situation les esclaves deviennent maîtres car ils savent travailler alors que le maître n’est bon qu’à donner des ordres : c’est le moment d’antithèse.
C’est alors que le maître, devenu esclave, plutôt qu’user de la violence pour récupérer sa position propose un marché… Les terres que les esclaves cultivent sont les siennes, il est donc logique qu’il puisse bénéficier de ce qu’elles produisent, mais puisque c’est eux qui travaillent – et qui ont le savoir-faire – il est juste de leur donner une rétribution : un salaire. D’esclaves les travailleurs deviennent salariés et du statut de maître celui-ci devient patron : c’est le moment de synthèse.

  • Selon Marx, cette dialectique n’opère cependant qu’un déplacement qui, lors de la révolution industrielle, aliénera l’être humain tout autant.

L’exploitation du travailleur : une perversion du travail humain

Le travail humain selon Marx

Marx est un économiste allemand du XIXe siècle, héritier de Hegel, et lorsqu’il pense au système économique, il a en tête cette dialectique. Il insiste sur le fait qu’un travail humain repose sur la conscience du travailleur à l’égard de son projet d’action et de ses actes. Il dénonce le capitalisme car il pervertirait le rapport de l’être humain au réel et déshumaniserait le travail.
Dans Le Capital, Marx critique la manière dont le capitalisme exploite les travailleurs et leur vole la conscience qu’ils ont de transformer le réel, de plus, il ne serait qu’une évolution de l’exploitation des serfs au Moyen Âge. Selon Marx, le système économique et politique a toujours fonctionné sous formes de classes, c'est-à-dire qu’une classe dominante exploite une classe dominée. À noter que dans les systèmes démocratiques modernes, la bourgeoisie se transpose à la noblesse.
Selon Marx la lutte des classes est le moteur de l’Histoire et son abolition est le but de l’État. C’est de là que découle la théorie communiste marxiste visant, par un processus de dialectique, l’abandon du capitalisme. Cet abandon est considéré comme une révolution devant mener à une dictature du prolétariat (classe constituée d’ouvriers exploités, dominée par la bourgeoisie) et qui constituerait le moment d’antithèse. Ensuite un système communiste doit être instauré qui serait, selon Marx, le moment de synthèse.

Le système capitaliste est également marqué par une industrialisation massive des systèmes de production. D’une économie paysanne et artisanale nous passons à une économie de production de masse.

  • Au XVIIIe siècle, l’utilisation des machines est une innovation technique décisive.
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À retenir

Par l’avancée technique, l’être humain se libère des tâches les plus ingrates et devient plus efficace dans sa production, grâce au machinisme notamment.

L’arrivée de nouvelles méthodes de production peut rendre le travail moins fatiguant et plus facile, mais cela va anéantir la possibilité pour le travailleur de se reconnaître dans son œuvre. Les systèmes industriels sont normalisés, chaque mouvement est spécifié et contrôlé par le maître d’œuvre. Le système tayloriste était poussé tellement loin qu’on comptait les pas des ouvriers pour réduire les déplacements au strict minimum : les humains devenaient alors des machines.

Frederick Winslow Taylor et le travail à la chaîne :

Ingénieur américain, F. W. Taylor est à l’origine d’une méthode scientifique d’organisation du travail pour améliorer la performance des systèmes de production industriels. Cette méthode consiste à définir un nombre précis de gestes que doit effectuer l’ouvrier ou l’ouvrière, dans une production dite « à la chaine ».
Ainsi le produit passe d’ouvrier en ouvrier, chacun devant effectuer une action simple (visser un boulon par exemple) jusqu’à ce que le produit soit fini. Les temps modernes de Charlie Chaplin montre bien l’aberration d’un tel système poussé à l’extrême, où l’être humain se transforme en véritable machine vivante.

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Définition

Division du travail :

La division du travail consiste à différencier toutes les étapes de la production d’un objet, et à spécialiser chaque travailleur sur une seule étape. Cette décomposition du travail permet de gagner en productivité. En se spécialisant, le travailleur devient plus habile et donc plus rapide dans sa production. L’exemple le plus courant de division du travail dans l’industrie est le système tayloriste.

Le travail à la chaîne est plus efficace, mais le rapport de l’être humain à sa pratique change de nature. La division du travail dépossède et sépare donc le travailleur ou la travailleuse du fruit de sa production. Ce qu’un couturier ou une couturière produit à la chaîne ne lui permet plus de se reconnaître en tant que tel. La personne est réduite à une main performante, habile et rapide : elle n’a plus la conscience du résultat final de son travail, il ne lui appartient pas car elle n’est que le maillon d’une chaîne.

  • Son travail devient une abstraction sans réalité concrète.
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À retenir

Le travailleur, ou la travailleuse, est dépossédé de la conscience et du sens de son travail : il est aliéné. En latin, alien désigne « l’autre », « l’étranger ». C’est une force étrangère à l’être humain qui prend possession de son corps et de sa conscience.

  • Cette force aliénatrice, c’est le travail.

En mécanisant au maximum les moyens de production, l’industrie permet de très importants gains d’argent. Or, elle fait perdre au travailleur la possibilité d’éprouver une satisfaction à produire quelque chose d’extérieur à lui dans lequel il se reconnaît.

Les bénéfices liés au travail

La satisfaction liée au travail vient du fait que ce dernier est comme un témoignage de notre volonté et de notre intelligence. En visant le profit économique, le capitalisme a saccagé ce témoignage. Il existe cependant d’autres facteurs pouvant donner une valeur positive au travail.

Rencontrer autrui

La vocation

Certaines personnes ont très tôt le désir d’investir un corps de métier précis. Choisir un métier par vocation permet de l’apprécier, cela ne demande pourtant pas moins d’efforts et d’investissements. Par exemple, par amour du métier, un infirmier ou une infirmière supportera la vue fréquente du sang et des horaires de travail tardifs. Cependant, ce n’est pas parce qu’il affirme aimer son travail qu’il ne travaille pas.

S’intégrer socialement

Il ne faut pas oublier que le travail gratifie l’être humain d’un statut social. À différents niveaux, travailler consiste à prendre en charge les besoins de la société. Jouer un rôle dans cette dernière procure ainsi un sentiment d’utilité et de dignité. Pour beaucoup, être utile aux autres est essentiel pour un épanouissement personnel.
Ajoutons que de nombreuses personnes vivent le chômage comme une dévalorisation, une dégradation de leur dignité. La stigmatisation que subissent les chômeurs prouve que le travail n’est pas seulement un moyen de gagner de l’argent mais qu’il est aussi le premier vecteur de reconnaissance sociale.

Cultiver son humanité

Le travail a aussi conduit l’humanité vers des progrès sociaux et moraux.

Sublimer nos pulsions

Freud voit dans le travail une valeur sûre de notre civilisation. En effet, selon lui l’être humain est avant tout soumis à de puissants instincts le tournant vers sa propre satisfaction, en ignorant autrui et la collectivité (par exemple, notre libido brasse une énergie naturellement asociale et perverse). La civilisation s’est pourtant construite grâce à des activités comme l’art, le sport et le travail : Freud considère qu’en vérité ces activités subliment nos instincts égoïstes.

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Définition

Sublimation :

La sublimation est un phénomène psychique par lequel l’énergie de nos pulsions est détournée de son but initial, qu’est la satisfaction égoïste, pour être dirigée vers des buts socialement valorisés, bien considérés et utiles pour la société.

  • C’est pourquoi le travail est une grande valeur, à l’origine de nos sociétés, assurant leur survie sociale et morale.

Déployer nos vertus individuelles

Le travail éduque : il nous impose de mobiliser notre attention et notre énergie dans un effort. Il instruit par la résistance des matériaux qu’il façonne.

Dans Terre des hommes, Saint-Exupéry affirme :

« La terre nous en apprend plus long sur nous-mêmes que tous les livres. Parce qu’elle nous résiste. »

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À retenir

Plus la matière résiste à l’être humain, plus celui-ci déploie des ressources manuelles et intellectuelles pour la dompter. Pour Alain, philosophe connu pour ses Propos, le travail est une école de vertu : il permet de développer des qualités humaines qui resteraient sinon endormies.

La sociabilité, la responsabilité, l’écoute, l’application et la patience sont des valeurs morales pouvant se déployer grâce à diverses professions. Plus qu’une activité nous mettant en relation avec le réel, le travail est une valeur forte ayant permis d’entrainer notre civilisation dans un progrès social et moral. Or, d’un point de vue plus existentiel, pourquoi travaillons-nous ? Nous pouvons aimer notre travail, mais il n’est pourtant pas le but de notre existence.

  • Le travail est un moyen d’assurer notre temps libre.

Le travail est un moyen d’assurer son temps libre

Un divertissement

Envisageons le cas où le travail n’est pour l’être humain qu’un divertissement (précisons qu’il s’agit du divertissement au sens du philosophe Pascal). C’est donc non pas un loisir qui nous délasse, mais une activité qui occupe notre esprit pour fuir les temps de repos.

Alors, pourquoi l’être humain fuit-il les temps morts ? Comme son nom l’indique, un temps mort est marqué par l’absence de vie, le néant, l’ennui. Pour l’humain, les temps morts sont des présages angoissants de ce qui l’attend à sa mort : il préfère donc les fuir. Le travail est ainsi son meilleur allié. Ajoutons que nous passons les deux tiers de notre vie éveillée au travail.

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À retenir

Ce constat nous amène à considérer que beaucoup de personnes vivent pour travailler, au lieu de travailler pour vivre. Le travail n’est alors pas un simple moyen pour avoir une existence satisfaisante, mais il est une fin : c’est, pour certains et certaines, le but même de leur existence.

Pour que le travail soit à ce point sacralisé et recherché en tant que but, il faut que l’être humain en arrive à oublier de réfléchir sur le sens profond de son existence, sur ce qui peut réellement lui apporter satisfaction.

  • Une réflexion sur notre rapport au travail s’accompagne donc nécessairement d’une réflexion sur notre rapport au temps libre, aux loisirs. Les penseurs antiques l’ont bien compris…

Les loisirs et le loisir

Le loisir

En Grèce antique on considérait que le travail devait être réservé aux esclaves et que les aristocrates s’éduquaient aux loisirs. Le loisir dont les grecs parlent est l’otium. Ce mot désigne les activités capables d’humaniser, d’élever la conscience et l’intelligence de l’être humain.

En ce sens la pensée scientifique, politique et la philosophie sont les loisirs par excellence puisqu’ils instruisent l’humain, le libérant de diverses croyances et ignorances. Un véritable loisir était donc tout le contraire de délassement et d’oisiveté, puisqu’il suppose un effort intellectuel et de l’application.

  • Le sens du mot « loisir » a bien changé depuis.
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À retenir

Les loisirs de l’humain moderne ne sont plus destinés à leur éducation mais sont de simples divertissements : au pire, ils permettent d’échapper à l’ennui – comme le permet le travail –, au mieux ils nous délassent et nous détendent.

Le travail est la meilleure des polices

Aujourd’hui, peu de métiers permettent de s’épanouir. Le rôle du travail est plus rattaché à la mise en place d’un ordre social régulé par l’État. Nietzsche dresse ce constat dans son ouvrage Aurore en 1881. Selon le philosophe, le travail occupe le temps des individus et leur prend leur énergie : il est ainsi le meilleur moyen de contrôler les débordements de violence. C’est une sorte de « police », garante de la sécurité du corps social. En effet, le fonctionnement d’une entreprise est hiérarchique, chacun y apprend à suivre les ordres, ou a en donner. Souvent épuisant, le travail consume une grande quantité de force nerveuse tuant toute volonté de mettre en cause le pouvoir en place.

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À retenir

La valeur du travail, sa « glorification » comme dirait Nietzsche, cache une volonté d’inscrire les individus dans un même destin, où personne ne peut s’aventurer au-delà de ce qu’il doit accomplir, pour faire prospérer la collectivité.

Le travail est un auxiliaire du pouvoir politique dont la priorité est d’assurer la sécurité de la collectivité. Un individu oisif est imprévisible : en domestiquant l’être humain pour le bien-être de la collectivité, le travail lui enlève la volonté d’œuvrer pour son bien-être individuel.

  • Pour Nietzsche, le travail s’oppose au développement de soi. Il est donc un moyen pour l’État de contrôler le corps social : privant l’être humain de ses instincts asociaux et d’entraver son désir d’émancipation individuelle.

Conclusion :

Aimer son travail est donc possible en plusieurs sens :

  • parce qu’il contribue à nous mettre en relation avec le réel et à s’en emparer ;
  • parce qu’il permet de se sentir utile socialement ou de développer des vertus morales ;
  • parce qu’il empêche de s’ennuyer.

Pour toutes ces raisons, beaucoup de personnes sont persuadées que le travail est une bénédiction : il est aimé comme une valeur essentielle qui contribue à notre socialisation et à notre moralisation.

Or, accorder une valeur positive au travail ne doit pas nous faire oublier son versant négatif. Il est parfois aliénant et ne peut ne pas permettre de s’épanouir. En effet, lorsque l’être humain en arrive à ignorer ce qui peut lui donner satisfaction hors de son travail, et qu’il se jette dans des formes triviales de loisirs et de consommation, alors le travail n’est rien d’autre qu’une aliénation.

Cependant, il est tout à fait possible de penser un travail humanisé, exécuté de manière libre et démocratique. La question étant : comment faire du travail, par essence contraignant et épuisant, une activité libératrice ?