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La Seconde Guerre mondiale
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Introduction :
Pour plusieurs raisons, la Seconde Guerre mondiale est une guerre à part dans l’histoire : elle scinde en deux le XXe siècle. Il y a véritablement un avant et un après 1945. Le monde a été bouleversé par ce conflit, unique de par son bilan humain et la volonté d’anéantir l’adversaire par tous les moyens. Enfin, c’est un conflit marqué par le système concentrationnaire nazi et les génocides juif et tzigane.
Nous verrons dans ce cours quelles sont les différentes phases de cette guerre d’anéantissement, depuis les victoires nazies jusqu’à la prise de Berlin, avant de montrer qu’il s’agissait avant tout d’une guerre raciale, qui a laissé un monde très différent après 1945.
La Seconde Guerre mondiale
Les engrenages du conflit : l’entrée en guerre
La Seconde Guerre mondiale débute en Europe en septembre 1939. L’Allemagne, l’Italie et le Japon forment ce que l’on appelle l’Axe, pays ayant signé le pacte anti-komintern, c’est-à-dire anticommuniste. Hitler met finalement à exécution le plan décrit dans son livre : Mein Kampf (qui signifie « Mon combat »).
L’année 1941 est cruciale et marque un tournant dans le déroulement de cette guerre :
Le Blitzkrieg
La première phase du conflit est le Blitzkrieg, la guerre éclair, menée par l’Allemagne de 1939 à 1942. C’est une guerre de mouvement, soit la stratégie inverse de la guerre de position qui a caractérisé la Première Guerre mondiale.
L’Allemagne utilise des tanks très rapides, qui peuvent contourner des obstacles réputés infranchissables, comme la ligne Maginot, censée protéger la frontière française et le massif des Ardennes. L’Allemagne utilise aussi les bombardements massifs accompagnés de parachutistes, le tout de façon très coordonnée. Dans cette première phase, les puissances de l’Axe déferlent en Europe et en Asie avec des succès foudroyants.
Très rapidement ensuite, une partie de l’Europe du Nord est occupée malgré la résistance des populations et les renforts français et britanniques. Hitler veut assurer ainsi la route du fer, c’est-à-dire l’approvisionnement en minerais pour son industrie : pour ce faire, il coopère économiquement avec la Suède.
L’Europe de l’Ouest est balayée, en commençant par les Pays-Bas et la Belgique. La France perd la guerre au printemps 1940, après seulement un mois et demi de combats. C’est la plus grande défaite de son histoire.
Hitler se déplace ensuite dans les Balkans et en Grèce pour aider l’armée italienne en difficulté, ce qui le retarde dans son projet d’invasion de l’URSS. En 1942, l’Europe est sous domination allemande. Côté russe, Hitler est aux portes de Leningrad, Moscou et Stalingrad. Seul le Royaume-Uni n’est pas envahi et résiste héroïquement aux bombardements incessants de l’aviation allemande.
Le Royaume-Uni accueille ainsi sur son sol tous les gouvernements européens se battant contre le nazisme. Le général de Gaulle y prend ses quartiers et y structure la résistance extérieure.
En Asie, il en va de même avec les avancées japonaises foudroyantes en Chine, aux Philippines, en Malaisie et au Vietnam. Les armées nippones sont aux portes de l’Inde en 1942.
Les combats ne se sont pas uniquement déroulés sur le continent mais aussi sur les mers et océans.
La fin de l’expansion nazie
La deuxième phase de la guerre, entre 1943 et 1945, voit un retournement de situation en faveur des démocraties et de l’URSS. C’est la Grande Alliance : l’URSS et les démocraties s’unissent contre les fascismes.
Carte de la libération des territoires en 1945
Le déplacement du conflit en Asie
En Asie, l’effort de guerre américain se fait sentir mais les combats sont d’une extrême violence contre une armée japonaise fanatisée. La reconquête s’avère plus lente et plus difficile que prévue, et l’armée américaine subit de lourdes pertes. Les kamikazes japonais jettent leurs avions sur les bateaux américains, sachant pertinemment qu’ils vont y perdre la vie.
Pour des raisons tactiques, face à l’URSS, et pour épargner la vie des soldats américains, le président Truman autorise le largage des deux bombes nucléaires :
Une guerre au nom d’une idéologie destructrice
Le bilan total est estimé à 60 millions de morts. L’Europe à elle seule a perdu 40 millions de personnes.
Il faut bien évidement mettre cela sur le compte des progrès en matière d’armement mais cela ne suffit pas à expliquer le nombre de victimes. La raison est que l’Allemagne et le Japon ont voulu réorganiser l’Europe et l’Asie avec une vision raciste et destructrice.
En Europe, les populations sont hiérarchisées en fonction de leur plus ou moins grande parenté avec la race aryenne. Les pays d’Europe du Nord sont associés au Reich allemand, les pays latins sont moins tolérés car trop métissés au goût des nazis. Les slaves à l’Est sont considérés comme des sous-hommes, tout comme les Juifs qui doivent disparaître. Le Reich souhaite constituer un espace vital pour le peuple élu que constitue à ses yeux les Aryens, et doit donc conquérir des territoires riches pour les exploiter économiquement au seul profit de la race aryenne. Une politique semblable fut mise en place en Asie par les Japonais.
L’Allemagne pille les pays occupés sur le plan économique et humain. En France, le STO, ou Service du travail obligatoire, ne suffit pas pour remplacer dans les usines allemandes les millions de soldats partis au front. Il faut toujours plus de main-d’œuvre. Les déportations pour le travail s’apparentent en réalité à des travaux forcés au profit des grandes entreprises allemandes qui bénéficient ainsi de main-d’œuvre bon marché. La Pologne est sans doute le pays qui a le plus souffert de ces politiques.
Cette exploitation s’accompagne d’une lutte à mort contre tous ceux qui se dressent contre les nazis et leurs collaborateurs. Le décret « Nuit et brouillard » de décembre 1941 permet les arrestations et les déportations de masse vers les camps de concentration et d’extermination.
Conclusion :
Cette guerre n’a pas éclaté sans prévenir : des signes avant-coureurs ont émaillé l’entre-deux-guerres. Les agressions japonaises en Asie et notamment contre la Chine dès 1937, à caractère racistes et destructeur, n’ont que très peu éveillé les consciences face à la menace de l’armée nippone. Il en va de même pour la guerre civile espagnole, débutée en 1936, où Mussolini et Hitler ont testé leurs troupes, leur matériel et leur stratégie avant de se lancer dans le conflit en Europe. Il a fallu attendre l’agression de la Pologne pour que les démocraties européennes réagissent, mais trop tard, d’autant que les États-Unis et l’URSS n’entrèrent pas dans le conflit dès 1939.
La Grande Alliance des démocraties occidentales et de l’URSS, est venue à bout des fascismes mais avec un bilan humain et matériel terriblement lourd pour l’Europe et l’Asie. L’univers concentrationnaire, l’usage de l’arme atomique et les génocides sont autant de « nouveautés » qui marqueront les consciences. Ce conflit a changé très profondément et durablement les rapports de force. Il y a deux grands vainqueurs : les États-Unis et l’URSS. Et un grand vaincu : l’Europe.
Désormais c’est une autre guerre qui oppose le système communiste de l’URSS et le système capitaliste des États-Unis : la guerre froide.