La Seconde Guerre mondiale

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Introduction :

L’entrée dans la Seconde Guerre mondiale correspond à l’apogée des totalitarismes. Elle éclate à la suite des tensions présentes depuis la fin de la Première Guerre mondiale. De 1939 à 1945, elle oppose les puissances de l’Axe (Allemagne, Italie, Japon) aux alliés (France, États-Unis, URSS, Grande-Bretagne).
L’affrontement est planétaire, et mobilise toutes les forces matérielles et morales des peuples en guerre. Le monde a été bouleversé par ce conflit, unique par son bilan humain et la volonté d’anéantir l’adversaire par tous les moyens.
Quel a été le déroulement de ce conflit mondial ? Pour répondre à cette question, nous étudierons les protagonistes, les phases de la guerre et les théâtres d’opération de manière chronologique : de 1939 à 1942, puis de 1942 à 1945.

Les victoires de l’Axe (1939-1942)

Les prémices et les débuts de la guerre

Adolf Hitler profite des hésitations de la France et du Royaume-Uni pour violer le traité de Versailles : en 1935, il crée une armée nouvelle, appelée la Wehrmacht, et rétablit le service militaire. En 1936, il remilitarise la Rhénanie et à partir de 1938 il se lance dans son projet de « Grande Allemagne » :

  • en mars, il envahit l’Autriche qui est rattachée à l’Allemagne (Anschluss) ;
  • en septembre la France et le Royaume-Uni acceptent de le laisser annexer les Sudètes, territoire tchécoslovaque peuplé d’Allemands (accord de Munich) ;
  • il envahit ensuite le territoire de la Tchécoslovaquie.

Il isole le Royaume-Uni et la France en signant l’Axe Rome-Berlin avec Mussolini (1936) et le pacte anti-Komintern avec le Japon (1936). En août 1939, il conclut le pacte germano-soviétique avec l’URSS. Hitler demande à la France et au Royaume-Uni le rattachement de Dantzig (ville libre anciennement allemande sous tutelle de la Société des Nations) et du corridor polonais à l’Allemagne. Cette fois la France et l’Angleterre refusent.

Les succès des forces de l’Axe en Europe du 31 août 1939 au 21 juin 1941

  • L’invasion de la Pologne (septembre 1939)

L’Allemagne envahit la Pologne le 1er septembre 1939 sans déclaration de guerre. Le Blitzkrieg lui permet de l’emporter en trois semaines. La France et le Royaume-Uni n’ont pas le temps de venir en aide à leur alliée. Le 3 septembre 1939, ils déclarent la guerre à l’Allemagne. En vertu du pacte germano-soviétique, l’armée rouge attaque à son tour la Pologne, à l’est. Le pays est coupé en deux. Très rapidement ensuite, une partie de l’Europe du Nord est occupée, malgré la résistance des populations et les renforts français et britanniques. Hitler veut assurer ainsi la route du fer, c’est-à-dire l’approvisionnement en minerais pour son industrie.

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À retenir

La première phase du conflit est donc le Blitzkrieg, la guerre éclair, menée par l’Allemagne de 1939 à 1942. C’est une guerre de mouvement, engageant les forces aériennes puis les blindés, soit la stratégie inverse de la guerre de position qui a caractérisé la Première Guerre mondiale.

  • La défaite française (10 mai-22 juin 1940)

Depuis la déclaration de guerre, la France est sur la défensive : après une courte percée dans l’ouest de l’Allemagne, les troupes sont revenues et se préparent derrière la ligne Maginot, dans la perspective d’une guerre d’usure.

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Définition

Ligne Maginot : Fortifications portant le nom du ministre de la guerre, André Maginot. Elles étaient destinées à protéger la frontière française.

Depuis la remilitarisation de la Rhénanie en 1936, la Belgique a opté pour la neutralité et refuse de laisser entrer les troupes françaises sur son territoire. À partir du 3 septembre 1939 commence la « drôle de guerre », une période de huit mois au cours desquelles aucune opération militaire n’a lieu sur le front occidental : les soldats attendent. Les Alliés souhaitent gagner du temps pour récupérer des troupes plus nombreuses, et la stratégie allemande est à ce moment-là une stratégie défensive.
Le 10 mai 1940, les Allemands lancent l’offensive à l’Ouest. Ils envahissent d’abord le Luxembourg, les Pays-Bas et la Belgique. Le Blitzkrieg leur permet d’avancer très vite. Les forces françaises se précipitent à la frontière belge pour repousser l’ennemi. Or la stratégie allemande surprend ses ennemis. La ligne Maginot ne couvrant pas les Ardennes, jugées infranchissables par les Français, et en particulier le général Gamelin (dirigeant de l’armée française), les Panzers (chars d’assauts allemands) franchissent le Massif des Ardennes sans être arrêtés.
Le 13 mai, les Allemands effectuent une percée à Sedan, et franchissent ainsi le fleuve de la Meuse. Le front est percé et les Allemands arrivent sur un terrain libre. Le 20 mai, ils prennent la ville d’Abbeville, dans la Somme.
Dix millions de Français fuient vers le sud : c’est l’exode.

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Le 14 juin 1940, les troupes allemandes entrent dans Paris et défilent sur les Champs-Élysées. Le 16, le Maréchal Pétain, favorable à l’armistice, est nommé président du conseil par le président Albert Lebrun. Le 22, l’armistice est signé à Rethondes.
L’armée française avait une réputation d’invincibilité et la défaite surprend le monde entier. Considérablement réarmée grâce au Front populaire (augmentation du budget militaire), la France avait pourtant largement les moyens d’écraser l’Allemagne.

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Rappel

En 1936 la gauche (Front populaire) gagne les élections. Léon Blum, dirigeant de la SFIO, devient président du conseil.
Dès 1940, le régime de Vichy impute la défaite au Front populaire qui aurait sacrifié le budget de la défense aux dépens du niveau de vie. Pourtant, le gouvernement du Front populaire est celui qui a le plus largement accru le budget militaire.

Aujourd’hui encore les historiens s’étonnent de la stratégie du général Gamelin, chef de l’armée française, qui néglige les blindés, ne profite pas de la « drôle de guerre » pour entraîner les soldats, ne défend pas les Ardennes (non-protégées par la ligne Maginot) et épuise les armes dans des batailles inutiles.

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À retenir

En 45 jours, l’Allemagne a écrasé les troupes alliées occidentales.

L’extension de la guerre à l’Europe

  • Une guerre totale

La Première et la Seconde Guerre mondiale sont présentées comme des guerres totales, c’est-à-dire des guerres qui mobilisent toutes les ressources disponibles des pays, et non pas uniquement la force armée.
Ainsi, au fur et à mesure du développement du conflit, la Seconde guerre mondiale pousse les pays de l’Axe et les Alliés à orienter l’économie, la production et les populations civiles vers l’effort de guerre pour anéantir l’ennemi.

  • Le cas du Royaume-Uni

Le 19 août 1939, quelques jours avant la signature du pacte de non-agression, l’URSS et l’Allemagne signent un accord commercial.
Moscou fournit au IIIe Reich les matières premières nécessaires à son réarmement. Le pillage de la France et l’entente avec Staline permettent alors à Hitler de financer les assauts contre le Royaume-Uni.
L’objectif est de détruire la force aérienne britannique, de provoquer l’effroi de la population et, à défaut d’envahir le pays, de le pousser à demander un accord de paix. Pour cela, il compte sur la Luftwaffe (aviation allemande) qui bombarde le Royaume-Uni.

Des pompiers éteignant un feu après un bombardement à Londres, en 1941 - Histoire terminale -- SchoolMouv Des pompiers éteignant un feu après un bombardement à Londres, en 1941

Cependant la population anglaise résiste et l’aviation britannique défend le pays durant la bataille d’Angleterre (juillet 1940-mai 1941). Hitler se lance alors dans la guerre sous-marine, pour couper le ravitaillement britannique et épuiser le pays.

De l’armistice français de juin 1940 à l’opération Barbarossa du 22 juin 1941 (invasion de l’URSS par l’Allemagne), le Royaume-Uni se retrouve donc seul face à l’Axe.

  • La guerre s’étend en Méditerranée

Hitler, dont l’objectif premier est la conquête du Lebensraum (espace vital) à l’est, délègue à Mussolini la guerre en Méditerranée afin d’empêcher les Britanniques de prendre le contrôle des Balkans.
La mer Méditerranée est la clé de voûte de l’empire britannique. En effet, le Royaume-Uni possède le rocher de Gibraltar, qui ouvre l’accès à la Méditerranée, et le Canal de Suez, ouvert sur la route des Indes. L’objectif des Allemands, en s’engageant en Méditerranée, est donc aussi de ruiner l’économie britannique.
En avril 1939, l’Italie envahit l’Albanie et l’annexe. En octobre 1940, l’armée italienne attaque la Grèce (qui la repousse) et prend le contrôle du quart de l’Albanie.
L’Allemagne intervient alors pour aider les Italiens. En février 1941, l’Afrika Korps, l’armée allemande d’Afrique dirigée par Rommel, s’engage en Afrique du Nord. En avril, les Allemands prennent la Yougoslavie et la Grèce. En mai, c’est la Crète qui tombe.
Les Allemands installés en Crète et en Sicile interdisent le passage des Britanniques en Méditerranée. Ceux-ci doivent alors faire passer leurs convois par le sud.

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À retenir

En 1941, les puissances de l’Axe ont remporté plusieurs victoires, permettant ainsi à la puissance de Hitler de s’étendre dans toute l’Europe.

Le cas des États-Unis et du Japon

À la fin de la Première Guerre mondiale, le Japon adopte une politique basée sur la suprématie de la race japonaise. En 1937, la Chine est alors envahie par le Japon, qui occupe sa partie orientale (Mandchourie).
La défaite des pays européens entraîne un affaiblissement des Indes néerlandaises et de l’Indochine française. Ces territoires étant convoités par le Japon, le pays envahit l’Indochine française en juillet 1941.
Durant le même été, Roosevelt (accompagné du Royaume-Uni et de la Hollande) met l’embargo sur l’acier et le pétrole japonais après avoir lancé un ultimatum demandant le retrait de ses forces de l’Indochine et de la Chine.
Le 7 décembre 1941, le Japon attaque la base américaine de Pearl Harbor dans le Pacifique, sans déclaration de guerre.
Après cette frappe, l’expansion japonaise continue en 1941 et 1942, avec l’occupation de territoires appartenant aux États-Unis (île de Guam et Philippines), au Royaume-Uni (Hong-Kong, Malaisie, Singapour, Siam, Birmanie) et aux Pays-Bas (Indonésie).
En 1942, le Japon est aux portes de l’Inde, de Ceylan et de l’Australie.

L’USS Arizona en feu après l’attaque de Pearl Harbor - Hitoire - terminale - SchoolMouv L’USS Arizona en feu après l’attaque de Pearl Harbor

L’Europe est donc sous domination allemande, et le Japon étend son emprise sur le Pacifique. Pourtant, le conflit est sur le point de basculer.

Le tournant de la guerre

Les failles de la domination allemande

Prisonnier de son idéologie, Hitler sous-estime systématiquement ses adversaires et surestime considérablement ses compétences stratégiques. L’Allemagne n’a pas les moyens de ses projets.

  • Les États-Unis

Face au conflit en Europe, les États-Unis conservent la position isolationniste adoptée depuis l’entre-deux guerres. Pourtant, le président des États-Unis, Franklin Delano Roosevelt (1933-1945), est conscient du danger que représentent les forces de l’Axe. En mars 1941, le Congrès vote la loi du prêt-bail qui permet aux États-Unis de prêter du matériel au Royaume-Uni puis à l’URSS.

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À retenir

Roosevelt donne la priorité à l’écrasement des forces de l’Axe et s’efforce de maintenir l’alliance avec Staline. Il entend offrir aux peuples épuisés par la guerre la démocratie, la paix, la prospérité et préparer la domination américaine pour l’après-guerre.

Il espère également isoler l’URSS au sein d’une organisation internationale.

Lors de la conférence de l’Atlantique, au large de Terre-Neuve, Churchill (Premier ministre britannique) et Roosevelt adoptent la charte de l’Atlantique, le 14 août 1941.
Elle prévoit notamment :

  • l’écrasement du nazisme ;
  • le droit de peuples à disposer d’eux-mêmes et de choisir librement leur régime politique ;
  • la liberté de commerce et de navigation ;
  • la collaboration des nations ;
  • l’amélioration des conditions de travail, de protection sociale et le progrès économique.

En septembre 1941, l’URSS ainsi que les gouvernements réfugiés à Londres la signent également : la France dirigée par De Gaulle, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Norvège, la Grèce, la Yougoslavie, la Pologne et la Tchécoslovaquie

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Attention

À ce moment-là, les États-Unis ne sont pas encore entrés en guerre.

En décembre 1941, en réaction à l’attaque de Pearl Harbor, les États-Unis déclarent la guerre au Japon le 8 et à l’Allemagne le 11. Sans cette attaque, Roosevelt n’aurait sans doute pas pu convaincre le Congrès américain de faire participer les États-Unis à la guerre.

  • Le Royaume-Uni

Hitler pense que le pillage du Lebensraum peut lui permettre de vaincre le Royaume-Uni et de décourager les États-Unis à entrer en guerre.

Pourtant, il néglige l’extrême efficacité de la Royal Navy (marine de guerre britannique) et de la Royal Air Force (aviation). Hitler n’arrive pas à faire plier le Royaume-Uni, mené par Churchill. Le dirigeant du IIIe Reich engage alors un blocus des îles britanniques à l’aide de sous-marins, pour couper le ravitaillement. Les gouvernements français, belge, polonais, tchécoslovaque, norvégien et hollandais sont à Londres. Le général de Gaulle y prend ses quartiers et y structure la résistance extérieure. La résistance du Royaume-Uni encourage la résistance qui naît dans les pays occupés. En mars 1941, la loi du prêt-bail permet au pays de récupérer du matériel de guerre grâce aux États-Unis.

  • L’URSS
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À retenir

Considérant les Slaves comme des sous-hommes, Hitler est convaincu d’écraser rapidement l’Armée Rouge.

Il impose alors à ses généraux l’opération Barbarossa contre l’URSS. Il est persuadé que la prompte défaite (escomptée) de l’Armée Rouge peut convaincre le Royaume-Uni de capituler.
Le 22 juin 1941, plus de 3 millions d’hommes entrent en Russie. Hitler a rompu le pacte de non-agression (signé le 23 août 1939). L’effet de surprise est total, l’Armée Rouge s’effondre dès le début de l’opération Barbarossa.
Pourtant, les Soviétiques déménagent leur industrie à l’Est, loin du front. Ils accomplissent l’exploit de déplacer 1500 usines, parfois sous les balles allemandes. L’industrie soviétique continue ainsi à fonctionner, à l’abri de la Wehrmacht. Très vite après l’attaque, Roosevelt envoie du matériel à l’URSS, et le Royaume-Uni annonce publiquement son soutien à l’URSS. Les bases d’une alliance sont posées et l’URSS reconstitue l’Armée rouge.

  • La colère des peuples

Les pillages et la barbarie nazie suscitent la mise en place d’organisations de résistance dans les pays vaincus. Du 19 avril au 16 mai 1943, les Juifs du ghetto de Varsovie se révoltent contre la Wehrmacht, décidée à les déporter vers les camps d’extermination (cf. cours 10). Malgré la victoire allemande, l’impact psychologique en Europe est considérable.
Des membres des Églises s’élèvent contre le sort réservé aux Juifs, et s’organisent pour les protéger.
Les résistants sont formés et équipés par les Alliés : le SOE (Special Operations Executive, « Direction des opérations spéciales ») est un service secret britannique créé en juillet 1940. Diffusions de tracts et journaux clandestin, action de sabotage, collecte de renseignements, mise en place de réseaux d’évasion, tout est bon pour contrecarrer les objectifs du Reich.

Le tournant de Stalingrad

  • La bataille de Stalingrad

En octobre 1941, les Allemands atteignent Moscou. Cependant, les troupes de Staline et l’hiver, très rude, obligent les Allemands à reculer.

En 1942, Hitler décide de relancer une offensive dans le Caucase, pour assurer un approvisionnement en pétrole, mais aussi vers Stalingrad. La prise de la ville serait hautement symbolique pour les Allemands, d’autant plus que cette dernière est un lieu de production de chars.

La bataille de Stalingrad commence le 17 juillet 1942. Après avoir écrasé l’Armée Rouge, les Allemands bombardent la ville à partir du 23 août. En octobre, la ville est presque entièrement sous contrôle allemand. Pourtant, les Russes défendent leur ville dans une bataille de rue, et via des troupes amenées par bateau par la Volga. Le 19 novembre, la contre-offensive a lieu.

Le 2 février 1943, les Allemands sont vaincus. Le maréchal Von Paulus (qui avait été chargé par Hitler de prendre Stalingrad) est capturé par les Russes. Plus de 90 000 soldats allemands sont faits prisonniers, dont 2 500 officiers.

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À retenir

L’impact psychologique est considérable. Les alliés de Hitler ne croient plus que l’Allemagne soit en mesure de gagner la guerre.

Stalingrad en ruine, le 2 février 1943 - SchoolMouv - Histoire -terminale Stalingrad en ruine, le 2 février 1943 - RIA Novosti archive, image 602161 / Zelma / CC-BY-SA 3.0

La bataille de Stalingrad a entraîné la mort de 750 000 soldats et 250 000 civils, faisant de cette bataille une des plus meurtrières de l’histoire.

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À retenir

Stalingrad marque le début de la contre-offensive russe, qui dure jusqu’à la prise de Berlin en 1945.

  • La bataille de Koursk

Cherchant à reprendre le dessus face aux soviétiques, les Allemands décident d’attaquer la ville de Koursk, à l’ouest de l’URSS, le 5 juillet 1943. Le 23 août 1943, les blindés et l’aviation soviétiques écrasent les blindés allemands et la Luftwaffe. C’est la plus grande bataille de blindés de l’histoire. C’est à nouveau un choc psychologique pour les Allemands, car ils avaient aligné leur meilleur matériel.

Vers la défaite de l’Axe

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Tandis que l’Armée rouge continue sa progression vers l’ouest, le 10 juillet 1943, les Américains et les Britanniques débarquent en Sicile (opération Husky). Cela rassure Staline qui réclamait au Royaume-Uni et aux États-Unis l’ouverture d’un second front à l’ouest. La campagne de Sicile se termine en 39 jours avec la défaite de l’Italie. Le Roi d’Italie Victor-Emmanuel III, qui a compris que la guerre était perdue pour Hitler, fait arrêter Mussolini le 25 juillet 1943.

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À retenir

En septembre, l’Italie signe l’armistice avec les Américains.

Le IIIe Reich se retrouve seul.

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À retenir

Le 6 juin 1944, c’est le débarquement américain en Normandie (opération Overlord).

C’est le D-day, « le jour le plus long ». Plus de 150 000 hommes et 20 000 véhicules y participent. À l’intérieur du pays, les opérations de sabotage de la Résistance française se multiplient.

  • Le front de l’Ouest est ouvert.

Le 15 août, c’est le débarquement en Provence de commandos français et américains. Le 28, les Allemands basés à Toulon et Marseille se rendent.

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À retenir

Le 25 août 1944, Paris est libérée. La veille, c’est la Deuxième DB (division blindée) du général Leclerc qui est entrée dans Paris.

Paris a donc été symboliquement libérée par des Français et la France est incluse parmi les vainqueurs.

 Légende : En 1944, Charles de Gaulle et Winston Churchill descendent les Champs Élysées - Histoire - SchoolMouv - terminale Légende : En 1944, Charles de Gaulle et Winston Churchill descendent les Champs Élysées

Pendant ce temps, L’URSS mène la plus grande opération militaire de 1944. Le 22 juin, alors que la Normandie est libérée par les alliés, Staline lance ses troupes à l’assaut de la Biélorussie. L’opération Bagration, qui se termine le 19 août 1944, est considérée comme étant l’une des plus grandes défaites de la Wehrmacht, et la plus grande catastrophe militaire allemande au niveau humain.

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À retenir

L’armée soviétique avance, et l’Allemagne est prise en étau des deux côtés.

  • La fin du IIIe Reich

La Wehrmacht et les Allemands ne veulent plus se battre. Craignant la violence des soviétiques, ils préfèrent être vaincus par les Américains. Le parti nazi fait exécuter les soldats allemands qui veulent déserter, pour forcer ceux qui restent à continuer la guerre.

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À retenir

Le 20 juillet 1944, un attentat à la bombe manque Hitler de peu.

Les conjurés sont des officiers nazis terrorisés par la perspective de la défaite. Son maître d’œuvre, le colonel von Stauffenberg, est entré dans la résistance allemande au nazisme. De nombreux généraux sont destitués, des soldats désertent. L’armée allemande n’est plus assez nombreuse et le matériel de guerre vient à manquer, suite à la faible main-d’œuvre disponible et à la destruction des infrastructures par les bombardements des alliés.

En octobre 1944, l’Armée Rouge entre en Allemagne. En avril 1945, le général soviétique Joukov encercle Berlin. Quand Hitler se suicide, le 30 avril 1945, les Soviétiques ne sont qu’à 300 mètres du bunker où il s’était réfugié.

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À retenir

Les 7 (à Reims) et 8 mai (à Berlin) 1945, l’Allemagne capitule.

  • La défaite du Japon

Tandis que l’Europe est libérée, les combats continuent à l’Est. Malgré les nombreuses attaques américaines, le Japon ne plie pas.

Pour des raisons tactiques, face à l’URSS, et pour épargner la vie des soldats américains, le président Truman autorise le largage de deux bombes nucléaires :

  • la première tombe sur Hiroshima le 6 août 1945 ;
  • et la deuxième sur Nagasaki le 9 août 1945.

Entre-temps, l’U.R.S.S. est entrée en guerre contre le Japon (8 août).

Les deux bombes atomiques provoquent une véritable hécatombe et, devant l’ampleur du massacre, le 15 août, l’empereur du Japon accepte de capituler.

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À retenir

Le 2 septembre 1945, trois mois après la capitulation allemande, c’est la signature de la capitulation sans condition de l’Empire nippon : la Seconde Guerre mondiale est terminée.

Conclusion :

En Europe, Hitler déclenche la guerre pour mettre en place son idéologie raciste, antisémite, et expansionniste, aidé par l’Italie. En Asie, le Japon profite de la guerre pour étendre son territoire, et entraîne ainsi les États-Unis dans le conflit.
La Seconde Guerre mondiale reste jusqu’au bout un conflit idéologique. Le Japon et le IIIe Reich se battent jusqu’au bout, et les Alliés s’entendent pour écraser définitivement les régimes politiques de l’Axe. En parallèle, les Alliés jettent les bases de l’après-guerre.