Le Mariage de Figaro - Partie 2
Le mariage de Figaro, Beaumarchais : le valet contestataire
Lien vers le cours de 1re sur Le Mariage de Figaro
Introduction :
Au XVIIIe siècle, la représentation des valets au théâtre connaît une certaine évolution. S’ils ont toujours en héritage la part de bouffonnerie et de malice de leurs prédécesseurs, certains se distinguent en devenant aussi des êtres de pensée ou des porte-paroles de leur créateur. Ils contestent alors l’ordre social et les injustices de leur époque. C’est pourquoi certains exégètes (commentateurs) voient en Figaro, dont le Mariage ne fut joué qu’en 1784 après six ans de censure, un annonciateur de la Révolution de 1789.
Nous évoquerons dans un premier temps d’autres exemples de valets du XVIIIe siècle dont les dramaturges ou romanciers ont fait des interprètes de leurs réflexions ou opinions personnelles en matière politique ou philosophique. Puis nous montrerons en quoi Figaro est une sorte de double de Beaumarchais. Enfin, en nous appuyant sur le monologue de l’acte V, scène 3 du Mariage de Figaro, nous étudierons les idées défendues par Figaro et les réalités de son temps qu’il dénonce.
Les valets du XVIIIe porteurs d’opinions philosophiques ou politiques
Les valets du XVIIIe porteurs d’opinions philosophiques ou politiques
Un valet philosophe : Jacques le fataliste
Un valet philosophe : Jacques le fataliste
Jacques le Fataliste et son maître est un roman de Diderot publié de manière posthume en France en 1796. Il est cependant connu du public avant cette date car il paraît sous forme de feuilleton dans la revue La Correspondance littéraire à partir de 1771.
Denis Diderot
Denis Diderot est romancier, dramaturge, critique et essayiste. Il est aussi l’un des philosophes qui a participé à L’Encyclopédie, la grande œuvre du siècle des Lumières.
Comme le titre de l’œuvre l’indique, Jacques, le valet, y joue un rôle central. Tout d’abord, il est le personnage éponyme, à la différence de son maître dont l’identité ne sera même jamais mentionnée. Ce dernier, remisé au second plan, reste dans l’ombre de Jacques et l’ordre est alors renversé.
Remarque :
Nom ou surnom donné aux paysans, les « jacques » sont aussi les paysans qui se sont révoltés contre leur seigneur au XIVe siècle lors de la Grande Jacquerie.
Personnage éponyme :
Le personnage éponyme est celui qui donne son nom au titre de l’œuvre littéraire dont il est le protagoniste : comme dans Jacques le Fataliste et son maître ou Le Mariage de Figaro.
Le roman de Diderot est écrit sous la forme d’un long dialogue entre Jacques et son maître qui a pour sujet les amours de Jacques. Cet échange, qui comporte donc des parties narratives, est lui-même entrecoupé du récit des péripéties vécues par les deux protagonistes au cours de leur voyage.
Sur la route, ils échangent des considérations morales et philosophiques : les hommes agissent-ils librement ou sont-ils soumis à une destinée ?
Le Manège, Pieter van Bloemen
Jacques a en effet appris, grâce à son précédent maître, la philosophie de Spinoza : le fatalisme.
Remarque :
Le fatalisme est un système qui affirme que l’existence humaine est régie par le destin (fatum) et que les décisions et les agissements des hommes ne peuvent l’infléchir. Le libre-arbitre est illusoire, tout est écrit d’avance.
De fait, Jacques adhère aussi au déterminisme de Leibniz (philosophe allemand du XVIIe siècle) qui, contrairement au fatalisme, met l’accent sur la détermination conditionnelle des événements : tout se produit selon l’enchaînement nécessaire des causes et des effets
- Ainsi, pour justifier chaque épisode de sa vie, Jacques évoque « le grand livre » ou « le registre d’en haut » où tout ce qui s’est produit était écrit.
- Ou bien il relie les événements qu’il a traversés dans une chaîne de causes et de conséquences pour prouver que tout ce qui est arrivé devait arriver.
Or, ce questionnement sur la liberté humaine est constant chez Diderot.
Il affirme régulièrement son adhésion à la doctrine déterministe, comme dans la Lettre à Landois en 1756 :
« Regardez-y de près, et vous verrez que le mot "liberté" est un mot vide de sens ; qu'il n'y a point, et qu'il ne peut pas y avoir d'êtres libres ; que nous ne sommes que ce qui convient à l'ordre général, à l'organisation, à l'éducation, et à la chaîne des événements. Voilà ce qui dispose de nous invinciblement. »
Mais il lui arrive aussi de la mettre à distance parce qu’elle est contredite par le sentiment, partagé par tous, d’agir librement :
« J'enrage d'être empêtré d'une diable de philosophie que mon esprit ne peut s'empêcher d'approuver et mon cœur de démentir. »
(Lettre à Madame de Maux, 1769).
Ainsi, Jacques est, de ce point de vue, un porte-parole de Diderot qui, de temps en temps, se moque gentiment de sa créature et des théories qu’elle défend.
- Ce qui est remarquable dans ce roman, c’est donc que l’auteur ait choisi un valet, non seulement pour porter cette réflexion sur la liberté alors même que les domestiques étaient considérés comme dépourvus de volonté, mais encore pour figurer un double de lui-même.
- Le valet est donc hissé au rang de philosophe. Il devient un double de l'écrivain chargé d'amuser et de faire réfléchir le lecteur.
Des valets contestataires et critiques : Arlequin et Cléanthis
Des valets contestataires et critiques : Arlequin et Cléanthis
Arlequin et Cléanthis sont les deux esclaves de L’Île des esclaves, pièce de Marivaux créée en 1725. Tous deux accompagnent leurs maîtres : respectivement Iphicrate et Euphrosine. À la suite d’un naufrage, ils échouent sur l’Île des esclaves, ainsi nommée car peuplée d’anciens esclaves révoltés. Ces derniers y ont institué une loi particulière : il s’agit pour les esclaves de devenir maîtres et pour les maîtres de devenir esclaves en échangeant titres, noms et vêtements.
L’action est censée se dérouler dans l’Antiquité, pourtant c’est bien le XVIIIe siècle que dépeint Marivaux.
Entre autres épreuves imposées aux anciens maîtres pour les rééduquer, celle du « portrait » donne la parole à leurs anciens valets qui doivent brosser leur portrait et montrer comment ils se comportaient avec leur petit personnel du temps de leur grandeur.
- Ces portraits sont très critiques, voire cruels.
Au sujet d’Iphicrate, Arlequin dépeindra :
« Un dissipe-tout ; vilain (avare) quand il faut être libéral (généreux), libéral quand il faut être vilain ; bon emprunteur, mauvais payeur ; honteux d'être sage, glorieux d'être fou ; un petit brin moqueur des bonnes gens ; un petit brin hâbleur (vantard) : avec tout plein de maîtresses qu'il ne connaît pas ; voilà mon homme. »
Scène 5
Petite statuette en plâtre peint représentant l’Arlequin de la commedia dell’arte (fin XVIIIe siècle) ©PRA CC BY-SA 3.0
On sait aussi depuis la scène I que, conformément aux relations maître-valet dans la comédie, Iphicrate n’hésite pas à frapper son valet :
« ARLEQUIN :
Mon cher patron, vos compliments me charment ; vous avez coutume de m'en faire à coups de gourdin qui ne valent pas ceux-là ; et le gourdin est dans la chaloupe.
IPHICRATE :
Eh ne sais-tu pas que je t'aime ?
ARLEQUIN :
Oui ; mais les marques de votre amitié tombent toujours sur mes épaules, et cela est mal placé. »
Les esclaves/valets se vengent donc de leur maître en prenant le pouvoir par la parole qui leur a été confisquée jusqu’alors.
- La pièce est audacieuse parce qu’elle leur permet d’exprimer leur ressenti et la difficulté de leur condition.
Même si elle se clôt sur la réconciliation des maîtres et des esclaves qui seront affranchis, elle met en lumière la sensibilité des valets que la société inégalitaire du XVIIIe siècle ne reconnaît pas.
Les valets se font alors porte-paroles des idées humanistes du dramaturge.
Figaro, lui aussi, mais de manière plus appuyée encore, exprime les idées libérales de son créateur dont il constitue une sorte de double.
Figaro, un double de Beaumarchais
Figaro, un double de Beaumarchais
Figaro et Beaumarchais se ressemblent à la fois par leur caractère, leur vécu et leurs opinions.
Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, Jean-Marc Nattier (1755)
Leur caractère
Leur caractère
Dans son monologue de l’acte V, scène 3, Figaro présente son évolution, de sa conception au moment présent et son tempérament en ces termes :
« Un assemblage informe de parties inconnues ; puis un chétif être imbécile ; un petit animal folâtre ; un jeune homme ardent au plaisir, ayant tous les goûts pour jouir, faisant tous les métiers pour vivre ; maître ici, valet là, selon qu’il plaît à la fortune ! ambitieux par vanité, laborieux par nécessité, mais paresseux… avec délices ! orateur selon le danger ; poète par délassement ; musicien par occasion ; amoureux par folles bouffées. »
Juste avant, il évoque sa gaieté :
« Forcé de parcourir la route où je suis entré sans le savoir, comme j’en sortirai sans le vouloir, je l’ai jonchée d’autant de fleurs que ma gaieté me l’a permis. »
En rapprochant ce passage de certaines lignes des Mémoires de Beaumarchais où il évoque sa propre personnalité, les points communs ressortent avec évidence :
« Ô mes amis ! Dites si vous avez jamais vu autres chose en moi qu’un homme constamment gai ; aimant avec une égale passion l’étude et le plaisir ; enclin à la raillerie mais sans amertume (…) actif quand il est aiguillonné, paresseux et stagnant après l’orage ; insouciant dans le bonheur, mais poussant la constance et la sérénité dans l’infortune jusqu’à l’étonnement de ses plus familiers amis. »
Leur vie mouvementée
Leur vie mouvementée
Figaro a exercé quantité de métiers différents car il a dû, pour braver les difficultés de son existence, changer fréquemment d’emploi. On sait ainsi par Le Barbier de Séville qu’il a été « apothicaire » (I, 2) et « barbier » (III, 5).
Dans le monologue du Mariage acte V scène 3, il cite un grand nombre d’autres activités : vétérinaire, auteur de comédie pour le théâtre, auteur d’un essai en économie (« j’écris sur la valeur de l’argent et sur son produit net »), fondateur d’un journal et banquier de pharaon.
Pharaon :
Le pharaon est un jeu de cartes et d’argent ; le banquier y joue seul contre plusieurs joueurs.
- Figaro a alterné des périodes de richesse et de pauvreté, d’isolement et de vie mondaine. Il a même connu la prison. C’est une sorte d’aventurier.
Beaumarchais a lui aussi mené une vie intense et pleine de rebondissements.
En 1753 il est horloger du roi ; à la mort de sa femme, il se lance dans les spéculations et son sens des affaires lui fait gagner une grande fortune grâce à laquelle il achète une charge de secrétaire du roi en 1761 : il devient donc noble.
Par ailleurs, ses talents de musicien et d’amuseur lui gagnent la sympathie des filles de Louis XV dont il devient le professeur de harpe attitré. Il commence à écrire pour le théâtre en 1767. Puis, il devient ensuite agent secret pour le compte de Louis XV, et est ainsi amené à voyager. Il fera même commerce d’armes et en fera parvenir aux Américains en guerre contre leurs colonies anglaises.
Des périodes plus difficiles émailleront son existence : il connaîtra un procès, autre point commun avec Figaro, pour usage de faux dans une affaire d’héritage ; il recevra un blâme en 1774 (déchéance civique) mais sera réhabilité en 1776. Auteur à succès, il est emprisonné pour avoir eu des mots au sujet du roi Louis XVI en 1785. Enfin, au moment de la révolution, il veut négocier 60 000 fusils pour la France mais cette tentative échoue. Il s’exile à Hambourg où il vit dans la pauvreté et ne rentrera à Paris qu’en 1796.
Les idées
Les idées
Beaumarchais est donc successivement un bourgeois puis un privilégié. S’il a connu la gloire, il a aussi traversé des périodes de disgrâce. Il a subi la censure, notamment pour Le Mariage de Figaro qui a été jugé par Louis XVI : « détestable et injouable » et dont une représentation prévue à Versailles en 1783 a été interdite.
Son emprisonnement, successif aux paroles trop hardies prononcées après que la pièce a finalement été jouée, en fait un défenseur de la liberté de parole. Beaumarchais est un digne représentant des idées des Lumières.
- Sur la scène, c’est Figaro qui se charge de les exprimer.
La dénonciation de la société du XVIIIe siècle par Figaro
La dénonciation de la société du XVIIIe siècle par Figaro
L’acte V, scène 3 du Mariage présente un très long monologue. Or, c’est un valet, Figaro lui-même, qui le prononce.
Un monologue est un discours qu’un personnage seul en scène – ou qui croit l’être – se tient à lui-même.
En situation affective difficile, puisqu’il croit que Suzanne le trahit avec le comte Almaviva, Figaro se laisse aller à une réflexion sur l’inconstance des femmes puis il s’adresse au Comte comme s’il était présent pour affirmer sa détermination à ne pas lui laisser Suzanne ; enfin, il fait un bilan de sa vie et de ses échecs professionnels.
Mises à part les quelques lignes sur les femmes, ce bilan personnel se double d’une mise en cause de la société de son temps et de ses injustices.
C’est en fait Beaumarchais qui parle à travers son personnage et exprime à travers cette satire sociale les idées humanistes des philosophes des Lumières qui combattent toutes les formes d’inégalités et d’injustice.
Satire sociale :
Une satire sociale est une critique de la société et de son fonctionnement.
La scène est visible ici (2 h 20’46’’).
L’injustice de la naissance
L’injustice de la naissance
Dans la société inégalitaire de l’Ancien Régime, on est noble par naissance. Mais cette noblesse, associée à de grands avantages, n’a rien à voir avec les vraies qualités d’un individu.
- La société perpétue donc ainsi une injustice fondamentale :
« Noblesse, fortune, un rang, des places, tout cela rend si fier ! Qu’avez-vous fait pour tant de biens ? Tandis que moi, morbleu… »
L’énumération de toutes ses aventures professionnelles prouve l’intelligence remarquable, la détermination et la force de caractère de Figaro mais aussi les difficultés rencontrées par les roturiers dans cette société de classes qui les désavantage.
À plusieurs reprises, Figaro a toutes les aptitudes verbales et intellectuelles pour s’élever dans la société et sortir de sa condition misérable mais il n’obtient pas la place qu’il mériterait.
Son ambition de devenir médecin aboutit à des fonctions de vétérinaire, jugées moins nobles :
« J’apprends la chimie, la pharmacie, la chirurgie, et tout le crédit d’un grand seigneur peut à peine me mettre à la main une lancette vétérinaire ».
Une autre fois, la place convoitée est offerte à un incapable mais bénéficiant d’appuis :
« On pense à moi pour une place mais par malheur j’y étais propre (j’en avais les capacités) : il fallait un calculateur, ce fut un danseur qui l’obtint ! »
Les antithèses pleines d’ironie (« par malheur »/« propre » et « calculateur »/« danseur ») renforcent la charge mais aussi la dimension plaisante du passage.
La censure et l’absence de liberté d’opinion et de parole
La censure et l’absence de liberté d’opinion et de parole
- Figaro confie, dans son monologue, avoir connu la censure après avoir composé une comédie orientale.
Remarque :
La culture orientale était au XVIIIe siècle un thème souvent choisi pour masquer la propagande philosophique et critiquer la société française par le détour d’un regard exotique étonné, comme dans Les Lettres persanes de Montesquieu.
La pièce de Figaro comportait une critique de l’Islam.
La soudaineté de la censure est soulignée par des indicateurs temporels : « À l’instant », « Et voilà ».
La censure apparaît comme infondée et stupide : elle est aveugle car soulevée par des gens incultes (parmi les censeurs, « pas un ne sait lire ») ; de plus, elle est gratuite : tout le monde islamique n’est pas cité ; seule « une partie de l’Inde » proteste ! L’effet burlesque est garanti par l’énumération des pays qui se sont opposés à la pièce : ce sont des pays lointains, dont on se demande en quoi ils peuvent interférer avec la pièce d’un auteur espagnol.
- Figaro est touché une seconde fois par la censure après avoir répondu à une « question ».
Remarque :
Les questions étaient des thèmes proposés par une Académie qui offrait un prix au plus bel exposé.
Là encore, la rapidité de la réaction est soulignée par la tournure : « Sitôt je vois du fond d’un fiacre… ».
Cette fois, c’est l’emprisonnement qui punit Figaro pour avoir exprimé son opinion. Les raisons de cette peine ne sont pas même évoquées, preuve qu’il n’en existait pas de valables aux yeux des philosophes.
- Une troisième tentative échoue : le journal créé par Figaro est interdit.
L’ironie éclate dans la célèbre énumération restrictive :
« On me dit que (…) pourvu que je ne parle en mes écrits ni de l’autorité, ni du culte, ni de la politique, ni de la morale, ni des gens en place, ni des corps en crédit, ni de l’opéra, ni des autres spectacles, ni de personne qui tienne à quelque chose, je puis tout imprimer librement, sous l’inspection de deux ou trois censeurs. »
L’ironie est une figure rhétorique qui consiste à dire le contraire de ce que l’on veut faire comprendre au destinataire du message.
En somme, à condition de ne parler de rien, on peut parler de tout ! Le syntagme « douce liberté » tire son comique de l’antiphrase.
L’antiphrase est une figure de style qui laisse entendre le contraire de ce qui est expressément dit. C’est un synonyme d’ « ironie ».
- Le monologue de Figaro est resté célèbre non seulement pour les idées pré-révolutionnaires qui y sont exprimées mais aussi pour les formules employées par ce valet comme « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur » ou, à moindre titre, « Il n’y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits. » ; mais surtout « Qu’avez-vous fait pour tant de biens ? vous vous êtes donné la peine de naître ». Elles sont souvent reprises encore de nos jours.
Conclusion :
Figaro est donc, au théâtre, le personnage de valet qui représente le mieux son créateur sans avoir la même origine sociale que lui et qui exprime de la manière la plus vive et la plus explicite une partie des critiques sociales formulées par les philosophes des Lumières.
Figaro incarne l’esprit des Lumières, c’est pourquoi il revendique une société plus juste et égalitaire qui permette à tout un chacun, quelle que soit son extraction sociale, d’obtenir la place qu’il mérite ainsi que la liberté d’exprimer sa pensée. Ce qui fait la force d’une telle critique, c’est l’association d’idées fortes exprimées par des formules frappantes et une ironie toujours plaisante. Figaro est ainsi devenu le valet révolté le plus célèbre et le plus attachant du théâtre français.