Les États-Unis et le monde depuis 1918

Les 14 points du président Wilson depuis la Seconde Guerre mondiale

  • Au XIXe siècle, les États-Unis, en respectant la doctrine Monroe, se sont tenus à l’écart de l’Europe. L’entrée en guerre des États-Unis en 1917 aux côtés des pays de la Triple-Entente met fin à cette doctrine.
  • Le président Wilson élabore un plan de paix, un partage de l’Europe et sa vision du monde qu’il exprime à travers 14 points, ce qui permet la création de la SDN.
  • Les traités de paix imposent des dettes colossales au perdant, un territoire coupé en deux (couloir de Dantzig), et les frontières ne satisfont personne. Cependant le Sénat américain refuse de ratifier les traités. Les États-Unis ne font donc pas partie de la SDN. Démarre alors une période d’isolationnisme politique.
  • Économie : le pays profite du déclin de l’Europe suite à la guerre pour prendre des parts de marché et devenir les créanciers de l’Europe et du monde.
  • L’isolationnisme est renforcé par la crise de 1929.
  • Instaurant des lois de quotas limitant les visas d’entrée, les États-Unis se ferment peu à peu et le congrès vote trois lois de neutralité qui mettent le pays hors du champ d’une future guerre. Les États-Unis restent malgré tout attractifs et ont une image positive sur la scène internationale.
  • Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, le pays fait passer les lois « Cash and carry » et prêt-bail. L’attaque de Pearl Harbor (7 décembre 1941) pousse les américains à entrer dans le conflit. Contribuant largement à la victoire des Alliés, les États-Unis deviennent une puissance internationale. Ils ont façonné le futur ordre international en étant au cœur de toutes les conférences (février 1945, conférence de Yalta).

Les États-Unis et leur rôle international pendant la guerre froide (1945-1980)

  • En 1945, les États-Unis bénéficient de beaucoup d’atouts grâce à leur statut de puissance mondiale. Face à l’URSS et au début de la guerre froide, c’est la fin de l’isolationnisme américain et le pays s’engage sur plusieurs fronts.
  • Économie : ils imposent en 1944 un système monétaire international par les accords de Bretton Woods, imposent les accords du GATT et lancent le plan Marshall.
  • Politique : création de nombreuses organisations militaires pour encercler le monde communiste, Pacte de Bagdad et traité avec le Japon.
  • Militaire : Les interventions militaires dans les pays communistes sont nombreuses. Dans les années 50, ils font et défont de nombreux gouvernements au Proche et au Moyen-Orient, et suivent la même politique en Amérique latine dans les années 70. La CIA joue un rôle fondamental dans la guerre froide.
  • Culture : La guerre froide permet aux États-Unis d’affirmer et d’exporter leur culture à l’international. Leur niveau de vie ne cesse d’augmenter, et le pays est un parfait exemple du «soft power ». Les États-Unis restent très attractifs.
  • Érosion économique : dans les années 70, deux chocs pétroliers touchent de plein fouet l’industrie américaine et mettent fin aux accords de Bretton Woods en 1971.
  • International : l’Europe se détache peu à peu de la tutelle américaine. La guerre du Vietnam donne une image négative du pays, ainsi que leur soutien aux dictatures d’Amérique du Sud. En 1979, les américains perdent leur allié, l’Iran.
  • La guerre froide a montré le puissant interventionnisme américain d’après-guerre, plus nuancé ensuite dans les années 1970 après l’échec au Vietnam.

Fin de la guerre froide et nouveau positionnement des EU

  • Présidence de Ronald Reagan en 1980 : reconquête américaine. La course à l’armement des États-Unis ainsi que le programme IDS pousse l’URSS à revoir ses structures de fonctionnement.
  • Gorbatchev, au pouvoir en 1985, tente de sauver le système soviétique, mais en 1989, c’est la chute du mur de Berlin, la fin du communisme en Europe de l’Est, et l’implosion de l’URSS en 1991. Les États-Unis restent la seule superpuissance.
  • Les américains deviennent les « gendarmes du monde » et affirment leur supériorité technologique, militaire et financière. L’OTAN devient un instrument d’hégémonie américaine.
  • Les États-Unis connaissent une croissance très positive qui leur permet de signer les accords de l’ALENA. Transformation du GATT en OMC en 1995, monopolisation des moyens de communication et de localisation : on parle bien d’hyperpuissance.
  • L’antiaméricanisme se développe sous différents accès. Le terrorisme international s’attaque violemment aux États-Unis. Le 11 septembre 2001 a été un tournant dans l’histoire des États-Unis et ces attentats déclenchent la guerre en Afghanistan (2001) et la guerre contre l’Iraq (2003) qui n’a jamais reçu l’aval de l’ONU. Ces deux guerres sont des échecs, et le pays s’est retiré des combats depuis l’arrivée au pouvoir de Barack Obama pour son deuxième mandat en 2012.
  • Les États-Unis restent une puissance mondiale mais revoient leur politique internationale. Ils sont sur une ligne du multilatéralisme pour gérer les grands problèmes planétaires, mais restent un acteur majeur des relations internationales.