Médaille
N°1 pour apprendre & réviser du collège au lycée.
Sujet bac S - Annale histoire géographie 2011
Découvrez, sur SchoolMouv, des milliers de contenus pédagogiques, du CP à la Terminale, rédigés par des enseignants de l’Éducation nationale.
Les élèves de troisième, de première ou de terminale bénéficient, en plus, de contenus spécifiques pour réviser efficacement leur brevet des collèges, leur bac de français ou leur baccalauréat édition 2023.
Fiche annale

BACCALAURÉAT GÉNÉRAL

SESSION 2011

HISTOIRE - GÉOGRAPHIE

Série : S

Durée de l’épreuve : 4 heures. – Coefficient : 3

Les calculatrices ne sont pas autorisées.

Le candidat doit traiter UN des trois sujets d’histoire de la première partie et UN des deux sujets de géographie de la deuxième partie.

PREMIÈRE PARTIE

HISTOIRE

Le candidat choisit UN des trois sujets proposés.

SUJET I

COMPOSITION

Économie, société et culture en France, depuis la fin des années 1950

SUJET II

COMPOSITION

La colonisation européenne et le système colonial, du milieu du XIXe au milieu du XXe siècle

SUJET III

ÉTUDE D’UN ENSEMBLE DOCUMENTAIRE

Comment se termine la guerre froide ?

Liste des documents :

Document 1 : La puissance des États-Unis et de l’URSS à la fin des années 1980
Document 2 : Traité américano-soviétique concernant les euromissiles (1987)
Document 3 : La politique étrangère de l’URSS vue par Mikhaïl Gorbatchev en 1987
Document 4 : Dessin de presse paru le 11 novembre 1989
Document 5 : En 1991, Gorbatchev analyse l’évolution de l’URSS

Première partie :

Analysez l’ensemble documentaire en répondant aux questions suivantes :

1- À quelles caractéristiques majeures de la guerre froide Mikhaïl Gorbatchev fait-il référence dans les documents 3 et 5 ?

2- En quoi la fin des années 1980 constitue-t-elle un tournant dans les relations internationales (documents 2 et 4) ?

3- D’après les documents 1, 3 et 5, quelles raisons ont mené à une volonté d’apaisement des tensions ?

4- Comment la politique nouvelle et l’évolution de l’URSS ont-elles modifié la situation des pays d’Europe de l’Est (documents 3, 4 et 5) ?

Deuxième partie :

À l’aide des réponses aux questions, des informations contenues dans les documents et de vos connaissances personnelles, vous rédigerez une réponse organisée au sujet :

Comment se termine la guerre froide ?

Document 1 : La puissance des États-Unis et de l’URSS à la fin des années 1980

ÉTATS-UNIS URSS
 

PNB en 1987 (en milliards de dollars)

4 880 2 310
 

PNB / habitant en 1987 (en dollars)

19 860 8 160
 

Dépenses militaires en % du PIB (1987)

6,3 12,3
 

Dépenses militaires (en milliards de dollars)

344,2 327,1
 

Nombre de militaires

2 030 000 3 400 000
 

Nombre d’ogives nucléaires

7 500 8 900

Source : Encyclopaedia Universalis, « Les chiffres du monde », 1990 et 1992.

Document 2 : Traité américano-soviétique concernant les euromissiles (1987)

« L’Union des Républiques Socialistes Soviétiques et les États-Unis d’Amérique […]
Conscients du fait qu’une guerre nucléaire aurait des conséquences désastreuses pour toute l’humanité,
Sont convenus de ce qui suit :
Article 1. Conformément aux dispositions du présent Traité, chaque partie éliminera ses missiles intermédiaires et à plus courte portée, n’aura pas par la suite de tels systèmes et exécutera les quatre obligations énoncées dans le présent Traité. […]
Article 4. Chaque partie éliminera tous ses missiles à portée intermédiaire et tous les lanceurs de tels missiles, ainsi que les ouvrages et les équipements auxiliaires de manière que trois ans au plus tard après l’entrée en vigueur du présent Traité et par la suite, aucune partie ne possède de tels lanceurs, ouvrages et équipements auxiliaires. […]
Art. 11. Afin d’assurer la vérification du respect des dispositions du présent Traité, chaque partie aura le droit d’effectuer des inspections sur place conformément au présent article. »

Source : Traité de Washington (extraits), 1987. Cité dans Notes et études documentaires, n° 13-14, 1991.

Document 3 : La politique étrangère de l’URSS vue par Mikhaïl Gorbatchev en 1987

« Le principe fondamental de la nouvelle approche politique est simple : la guerre nucléaire ne peut être un moyen de parvenir à ses objectifs, qu’ils soient politiques, économiques, idéologiques ou autres. Cette conclusion est réellement révolutionnaire car elle équivaut à se débarrasser des notions traditionnelles de guerre et de paix. C’est la fonction politique de la guerre qui en a toujours constitué la justification, son explication « rationnelle ». La guerre nucléaire est insensée ; elle est irrationnelle. Il n’y aurait ni vainqueurs ni vaincus dans un conflit nucléaire généralisé : la civilisation mondiale périrait inévitablement. Ce serait un suicide plutôt qu’une guerre au sens conventionnel du terme […].
La sécurité universelle à notre époque repose sur la reconnaissance du droit de chaque nation à choisir sa propre voie vers le progrès social, sur la renonciation à l’ingérence dans les affaires intérieures des autres États, sur le respect des autres combiné à une vision objectivement autocritique de notre propre société. Une nation peut choisir le capitalisme ou le socialisme. C’est son droit souverain. Les nations ne peuvent ni ne doivent calquer leur vie sur celle des États-Unis ou bien celle de l’Union soviétique. En conséquence, les positions politiques devraient être dénuées de toute intolérance idéologique.
Les différences idéologiques ne devraient pas être reportées sur la sphère des relations entre États, pas plus que la politique étrangère ne devrait leur être subordonnée car les idéologies peuvent bien être aux antipodes, l’intérêt de la survie et la prévention de la guerre demeurent les buts universels et suprêmes. »

Source : Mikhaïl Gorbatchev, Perestroïka, vues neuves sur notre pays et sur le monde, Paris, Flammarion, 1987.

Document 4 : Dessin de presse paru le 11 novembre 1989

Alt texte

« Ich bin ein Berliner » : « Je suis un Berlinois ».

Source : Plantu, Le Monde, 11 novembre 1989.

Document 5 : En 1991, Gorbatchev analyse l’évolution de l’URSS

« Le destin a voulu qu’au moment où j’accédais aux plus hautes fonctions de l’État, il était déjà clair que le pays allait mal. […]
La raison en était déjà claire : la société étouffait dans le carcan du système administratif de commande. Condamnée à servir l’idéologie et à porter le terrible fardeau de la militarisation à outrance, elle était à la limite du supportable. Toutes les tentatives de réformes partielles – et nous en avons eu beaucoup – ont échoué l’une après l’autre. Le pays perdait ses objectifs. Il n’était plus possible de vivre ainsi. Il fallait tout changer radicalement […].
Nous vivons dans un nouveau monde :
- la « guerre froide » est finie, la menace d’une guerre mondiale est écartée, la course aux armements et la militarisation insensée qui a dénaturé notre économie, notre conscience sociale et notre morale est stoppée. Je veux encore une fois souligner que durant la période de transition, j’ai tout fait de mon côté pour préserver un contrôle sûr des armes nucléaires ;
- nous nous sommes ouverts au monde, nous avons renoncé à l’ingérence dans les affaires d’autrui, à l’utilisation des forces armées en dehors du pays. En réponse nous avons obtenu la confiance, la solidarité et le respect ;
- nous sommes devenus un des piliers principaux de la réorganisation de la civilisation contemporaine sur des principes pacifiques et démocratiques ;
- les peuples, les nations ont obtenu une liberté réelle pour choisir la voie de leur autodétermination. Les efforts pour réformer démocratiquement l’État multinational nous ont conduit tout près de la conclusion du nouvel Accord de l’Union.
Tous ces changements ont provoqué une énorme tension, et se sont produits dans des conditions de lutte féroce, sur un fond d’opposition croissante des forces du passé moribond et réactionnaire, des anciennes structures du Parti et d’État et de l’appareil économique. »

Source : Mikhaïl Gorbatchev, discours télévisé, 25 décembre 1991. Cité dans Le Figaro du 26 décembre 1991.

DEUXIÈME PARTIE

GÉOGRAPHIE

CROQUIS DE GÉOGRAPHIE

Le candidat choisit UN des deux sujets proposés.

À partir du fond de carte fourni, il réalise un croquis, accompagné d’une légende organisée.

SUJET I

La mégalopole japonaise : organisation de l’espace

TITRE :

Alt texte

Alt texte

SUJET II

La façade atlantique des États-Unis : organisation de l’espace

TITRE :

Alt texte

Alt texte